TUNIS, 09 fév 2011 (TAP) - En réponse à l'appel lancé par le syndicat national de l'enseignement secondaire et le syndicat général de l'enseignement de base, les enseignants et les éducateurs ont organisé mercredi une grève générale dans les différents gouvernorats du pays. Les deux syndicats nationaux avaient appelé, mardi, les éducateurs, les enseignants, les inspecteurs et les conseillers pédagogiques à un rassemblement devant le siège du ministère pour protester contre la campagne de dénigrement qui vise les éducateurs et pour revendiquer le départ des symboles de la corruption dans le système d'enseignement. A l'Ariana, M.Mohamed Chebbi, président de l'Union régionale du travail, a indiqué, au correspondant de la TAP, que les protestataires condamnent les dernières déclarations du ministre de l'éducation, lors de sa rencontre avec un groupe d'élèves. Ces déclarations, estiment-ils, ne font qu'approfondir le fossé entre l'élève et l'éducateur. Ils ont aussi demandé des excuses au ministre. A Jendouba, les enseignants et les éducateurs ont contesté la campagne qui porte atteinte à l'image de l'éducateur, appelant à la nécessité de garder la relation de respect entre les différentes composantes du système éducatif. A Gabès, les agents de l'administration relevant des établissements éducatifs ont revendiqué la création d'un syndicat, la régularisation de la situation des agents temporaires et contractuels et la consécration du principe d'octroi de promotion sur dossier. A Regab (gouvernorat de Sidi Bouzid), plusieurs élèves ont organisé des mouvements de protestation pour réclamer l'amélioration des conditions d'enseignement. A Tataouine, les syndicats du secteur de l'éducation ont revendiqué l'amélioration de la situation financière et sociale du cadre éducatif. A Sousse, les manifestants ont critiqué les déclarations du ministre de l'éducation et mis en doute la manière adoptée pour la sélection des élèves qui ont pris part à cette rencontre. Ils ont aussi dénoncé les liens entre l'organisation de la jeunesse scolaire et le RCD. Ils ont aussi demandé le départ des symboles de la corruption au sein du ministère et de traduire en justice les anciens responsables. Ils ont aussi affirmé leur attachement à oeuvrer en vue d'un retour à la normal dans les établissements scolaires et l'organisation de cours de rattrapage. Au Kef, les protestataires ont scandé des slogans et ont dénoncé les comportements qui cherchent à humilier l'éducateur et à porter atteinte à la dignité du corps enseignant. A Béja, les enseignants ont exprimé leur mécontentement suite aux déclarations du ministre de l'éducation mettant en garde contre leur impact négatif sur la relation entre le ministère et le corps enseignant.