BRUXELLES, 15 fév 2011 (TAP) - Catherine Ashton, qui dirige la diplomatie européenne, veut débloquer au moins 2,5 milliards d'euros de fonds supplémentaires pour soutenir les réformes en Tunisie, en Egypte et dans d'autres pays arabes. Dans un article publié par le Financial Times, la Haute Représentante de l'Union européenne, qui était lundi à Tunis, précise qu'elle est en discussion avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour réunir cette année un milliard d'euros à destination des nouvelles autorités tunisiennes. Cela représenterait un doublement du montant annuel des prêts accordés par la BEI à Tunis. Catherine Ashton ajoute qu'elle demandera aussi aux Etats membres de l'UE et au Parlement européen d'accroître d'un milliard d'euros les prêts de la BEI aux voisins arabes de l'UE, en Afrique du Nord comme au Proche-Orient, pour soutenir les réformes démocratiques. Cette somme s'ajouterait aux 8,7 milliards d'euros que la BEI a attribués pour la période 2007-2013 à neuf pays et territoires du pourtour méditerranéen - Algérie, Egypte, territoires palestiniens, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie. La diplomate britannique suggère également que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) mette à disposition un milliard d'euros au moins par an pour "étayer la transition en Egypte, par exemple". Pour entériner cette proposition, la BERD, qui n'est pas une institution dépendant de l'UE, devrait obtenir l'accord de tous ses membres. concernant les mouvements d'émancipation populaire dont Tunis et Le Caire ont été le théâtre depuis le début de l'année la diplomate européenne écrit que "Notre histoire nous enseigne que la victoire de ce mouvement d'émancipation populaire n'est qu'un début. Il faut ensuite du temps, de l'argent et de l'attention pour jeter les bases d'une diplomatie profonde".