* Réussir le processus de transition démocratique en Tunisie et mettre en place un nouveau système de développement * Garantir la mobilisation financière internationale destinée aux projets de réforme et de développement TUNIS, 19 fév 2011 (TAP) - Plusieurs partenaires internationaux et personnalités de pays frères et amis ont exprimé leur volonté de participer à la Conférence internationale sur les réformes politiques et économiques, prévue à la fin du mois de mars, à Carthage. Les participants à cette conférence discuteront des grandes réformes qui devraient être adoptées aux niveaux politique et économique, aux fins de réussir le processus de transition démocratique en Tunisie et de mettre en place un nouveau système de développement à même de répondre aux aspirations du peuple tunisien. Il s'agit, en outre, de garantir la mobilisation financière internationale destinée aux projets de réforme et de développement en Tunisie. Plusieurs partenaires de la Tunisie ont exprimé leur volonté de soutenir la Tunisie dans l'organisation de cette conférence, laquelle constituera une occasion pour appuyer les efforts de l'Etat visant à garantir la réussite de la période transitoire et à faire connaître les opportunités d'investissements existantes, outre les potentialités de la coopération bilatérale et multilatérale. La France La France a affirmé qu'elle mettra tout son poids à l'échelle européenne et internationale, pour soutenir la Tunisie et sensibiliser les bailleurs de fonds quant à l'importance d'appuyer la transition démocratique et de renforcer l'aide multilatérale destinée au pays. lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, le président français Nicolas Sarkozy, a exprimé la volonté de son pays de soutenir la Tunisie durant la prochaine période et de participer à la conférence de Carthage sur les réformes politiques et économiques. La visite prévue, le 22 février, de la ministre française de l'économie, Christine Lagarde qui sera accompagnée d'un nombre de secrétaires d'Etat, constituera une occasion pour réaffirmer la volonté de la France de renforcer la coopération bilatérale à tous les niveaux, a précisé l'ambassadeur français en Tunisie. L'Union Européenne Pour sa part, l'UE a exprimé sa volonté de soutenir les efforts du gouvernement tunisien transitoire dans l'organisation de cette manifestation. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a déclaré, lors de sa visite en Tunisie (14 février), que "l'UE appuie le processus démocratique de la Tunisie''. Mme Ashton a ajouté que le soutien de l'UE à la Tunisie sera concrétisé par l'octroi de 258 millions d'euros, d'ici 2013, précisant que 17 millions d'euros seront débloqués immédiatement. Ce montant ne répond pas aux aspirations de la Tunisie, avait indiqué M. Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie, lors de sa visite à Rome. La Chef de la diplomatie européenne a qualifié ses discussions avec les responsables de la Banque européenne d'investissement (BEI) "de franches et ouvertes", précisant qu'elles ont permis de garantir un éventuel déblocage d'un milliard d'Euro, qui seront destinés à renforcer les petites et moyennes entreprises (PME) et les projets d'infrastructure en Tunisie. La Banque africaine de développement (BAD) M. Donald Kaberuka, Président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a annoncé la mise à la disposition de la Tunisie d'un plafond de crédits de 500 millions à un milliard de dollars. Le responsable de la BAD a précisé, lors d'une conférence de presse, tenue, au début de la semaine, que des discussions sont déjà engagées avec le gouvernement tunisien de transition en vue d'identifier les secteurs prioritaires au niveau desquels l'institution multilatérale africaine, spécialisée dans le financement du développement, pourrait apporter son aide.
Les Etats-Unis d'Amérique les USA ont exprimé leur soutien total à la Tunisie et leur volonté de booster la coopération bilatérale, notamment, dans les domaines du transport aérien et l'énergie. Le Canada Le Canada a, en outre, exprimé son appui aux efforts de la Tunisie pour la mise en place d'un système démocratique. L'ambassadeur canadien en Tunisie a souligné, au cours d'un entretien avec le ministre des Finances (18 février) que les opportunités offertes par la Tunisie (taux de croissance et infrastructure de base) constituent une plate-forme adéquate pour consolider les capacités du pays à relever les défis de l'actuelle et la prochaine étape. L'Italie L'Italie a, pour sa part, exprimé sa volonté de réactiver les lignes de financement existantes et de mettre en place de nouvelles lignes de crédits d'une valeur de 100 millions d'euros, destinées au financement de projets qui seront annoncés au cours de la conférence internationale de Carthage. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a réitéré le soutien de son pays à la ''Révolution politique pacifique'' tunisienne. L'Italie souhaite que l'UE octroie le statut de "partenaire avancé" à la Tunisie, a affirmé le chef de la diplomatie italienne, ajoutant que son pays oeuvrera à parvenir à cet objectif avec le gouvernement provisoire. L'Allemagne L'Allemagne a exprimé son soutien total à la nouvelle démarche de la Tunisie à travers des initiatives concrètes. Il s'agit d'un projet de coopération dans le domaine de l'énergie, outre d'autres initiatives qui concernent la société civile et la jeunesse. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a confirmé la participation de son pays à la conférence internationale de Carthage qui sera axée sur un ensemble d'objectifs politiques et économiques. Cette manifestation œuvrera à attirer davantage d'investissements dans le cadre d'une démarche lucrative pour les deux parties. L'objectif étant, d'encourager les entreprises européennes et internationales à investir en Tunisie et dans la démocratie, a-t-il indiqué. "La Tunisie était un pays compétitif et le sera davantage dans le cadre de l'Etat de droit", a précisé le ministre allemand. Le Japon Pour sa part, le Japon a exprimé sa volonté de participer à la conférence de Carthage. Au cours d'un entretien avec le Premier ministre, l'ambassadeur japonais en Tunisie a exprimé la volonté de son pays de soutenir la Tunisie en cette phase transitoire importante jusqu'à la réalisation des aspirations et des objectifs de son peuple. Les Emirats arabes unis Les Emirats arabes unis ont confirmé leur participation à la conférence internationale de Carthage. Au cours d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre, le ministre émirati des Affaires étrangères, Cheikh Abdallah Bin Zayed Al Nahyen, a exprimé la volonté de son pays de consolider la coopération bilatérale, ainsi que les relations de fraternité et de coopération bilatérale conformément aux aspirations des deux peuples.