MANAMA, 20 fév 2011 (TAP) - Un haut responsable de l'opposition chiite bahreïnie a annoncé dimanche que l'amorce du dialogue politique avec le pouvoir était tributaire de la démission du gouvernement, responsable selon lui de la répression sanglante du mouvement de la contestation populaire. "Le gouvernement qui n'a pas pu protéger son peuple doit démissionner et les responsables du massacre doivent être jugés", a déclaré Abdel Jalil Khalil Ibrahim, chef du bloc parlementaire du Wefaq, principal mouvement de l'opposition chiite. "L'opposition ne refuse pas le dialogue" proposé par le prince héritier cheikh Salman Ben Hamad Al-Khalifa, "mais réclame une plate-forme qui favorise le dialogue", a-t-il ajouté. Le prince héritier a proposé le dialogue à l'opposition après la mort de six protestataires, tués cette semaine par la police, puis il a ordonné à l'armée de se retirer de Manama et aux forces anti-émeutes de ne pas s'opposer aux manifestants, accédant à deux des revendications de l'opposition, outre la démission du gouvernement.