TUNIS, 24 fév 2011 (TAP) - Les mouvements de protestation et les sit-in se sont poursuivis jeudi dans différentes régions du pays pour la demande de régularisation professionnelle et sociale et soutenir les revendications politiques. A Bizerte, un groupe de professeurs des lycées secondaires et des collèges dans le gouvernorat ont observé un sit-in devant le siège de la direction de l'enseignement demandant d'assainir le ministère de l'éducation et ses différentes structures des figures de la corruption. Les protestataires ont demandé également au syndicat régional de l'enseignement secondaire d'agir pour soutenir les causes politiques défendues par les manifestants à la place de la Kasba, en symbiose avec les causes des professeurs, notamment pour préserver les acquis de la révolution et "protester contre le gouvernement qui n'a pas répondu aux aspirations des structures syndicales pour le changement et la nomination des responsables". Le secrétaire général du syndicat régional de l'enseignement secondaire a souligné la disposition des professeurs "à poursuivre la lutte pour la satisfaction de leurs revendications professionnelle, écarter les responsables de corruption à tous les niveaux du ministère de l'éducation et des autres départements, structures nationales et directions régionales et sauvegarder les acquis de la révolution". De leur côté, les étudiants de l'école supérieure des sciences et techniques sanitaires, de la médecine dentaire et de l'institut supérieur des métiers de mode ont organisé une marche pacifique devant le siège du gouvernorat de Monastir demandant l'instauration d'une assemblée constituante, un régime parlementaire, la dissolution du parlement, du gouvernement Ghannouchi et de la chambre des députés. Sur un autre plan, les chauffeurs et propriétaires de taxi se sont rassemblés avec leurs véhicules devant le siège du gouvernorat où les représentants des protestataires ont été reçus par le gouverneur. Le représentant de la chambre régional des propriétaires de taxi a indiqué à l'Agence Tap que "les revendications exposées au gouverneur portent sur l'interruption de l'attribution de permis d'exploitation, la révision des autorisations accordées, l'association de la chambre régionale des propriétaires de taxi aux procédures d'octroi de permis et l'élaboration d'une étude exhaustive sur le parc des véhicules jaunes devant être accordé à chaque délégation". "Nous rejetons la circulaire émanant du ministère du transport en date du 9 février courant sur l'octroi de permis d'exploitation de taxi, de voitures de louage, le transport rural et nous demandons de ne pas l'appliquer", a-t-il souligné. Certains propriétaires de taxi stationnés devant le siège du gouvernorat ont soulevé les problèmes auxquels ils font face, notamment la corruption dans l'octroi des permis, la carte professionnelle, la sur-taxation et la revendication d'un seul montant de taxe. D'autre part, les fonctionnaires de la direction de la propriété foncière à Monastir ont observé toute la journée un sit-in devant le siège de leur direction route de Skanes à Monastir. Les protestataires ont notamment demandé de transformer le statut de la direction de la propriété foncière d'un établissement à caractère administratif en un office et de le doter d'un siège répondant aux besoins de la direction régionale ne présentant pas de risque sur la sécurité des employés. Ils ont, par ailleurs, exigé de régulariser la situation des agents contractuels, y compris les salariés, de revoir les promotions des agents, d'instituer le 13e mois, la prime d'enregistrement foncier et sa généralisation à tout le personnel, d'augmenter les salaires et de transformer en une mutuelle l'actuelle amicale des agents de l'administration de la propriété foncière.