BENGHAZI (Libye), 2 mars 2011 (TAP) - L'opposition libyenne, maîtresse d'une partie de l'est du pays, a appelé mercredi les Nations unies à autoriser des frappes aériennes sur les mercenaires combattant aux côtés du dirigeant Mouammar Kadhafi, a annoncé un porte-parole. "Nous appelons les Nations unies et tout pays qui soutient la Révolution du 17 février à lancer des frappes aériennes sur les sites et positions des mercenaires dont il est clair qu'ils sont utilisés contre les civils et le peuple libyen", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de l'insurrection, Abdelhafez Ghoqa, à Benghazi, bastion de l'opposition à 1.000 km à l'est de Tripoli. "Il y a une agression manifeste et des tentatives d'invasion avec le soutien de pays africains en utilisant des mercenaires contre les civils libyens", a poursuivi le porte-parole. "Nous appelons à des frappes précises sur ces positions et les forces de mercenaires", a-t-il insisté. "Le Niger, le Mali et le Kenya envoient des troupes en Libye", a-t-il accusé, appelant à une condamnation internationale des pays permettant l'envoi de combattants pour participer à la répression du soulèvement. "Il a été décidé que toute présence étrangère en Libye était inacceptable et serait vigoureusement combattue. Il y a une différence entre des frappes aériennes stratégiques sur les positions de ces mercenaires et la présence de forces étrangères sur le sol libyen", a souligné Abdelhafez Ghoqa. "Après les nouvelles ce matin au sujet de mercenaires s'emparant de Brega, le peuple et les jeunes et la révolution ont repris Brega au bout de quelques heures", a-t-il affirmé par ailleurs au sujet de la localité située à 200 km à l'ouest de Benghazi, visée mercredi matin par une contre-offensive des forces du colonel Kadhafi. "La ligne de défense de Benghazi passe à l'ouest d'Ajdabiya pour faire face aux agressions de ces mercenaires venant de l'ouest", a-t-il ajouté.