NEW YORK, 5 mars 2011 (TAP) - Les prix du pétrole ont de nouveau bondi, vendredi, le baril atteignant à New York des niveaux inédits depuis septembre 2008 alors que les violences se sont poursuivies en Libye. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a terminé à 104,42 dollars, en hausse de 2,51 dollars par rapport à la veille. Les cours se sont envolés d'environ 18 dollars (soit plus de 21 pc) sur les deux dernières semaines et ont atteint en séance vendredi 104,60 dollars, leur plus haut niveau depuis le 29 septembre 2008. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique gagnait vers 20H00 GMT 1,17 dollar à 115,96 dollars, tout en restant sous son sommet de fin février. "Des nouveaux investisseurs vont arriver sur le marché, cela pourrait amener les cours à 110 dollars, voire 115 (à New York) en fonction des événements au Moyen-Orient", a commenté Rich Ilczyszyn, de la maison de courtage Lind-Waldock. "Je ne pense pas que ce soit vraiment un problème d'offre et de demande, les échanges sont dirigés par l'émotion", a-t-il poursuivi. "Avec le week-end qui arrive, personne ne veut être positionné à la baisse. On ne sait pas ce qu'il va se passer. Le risque est trop grand". Des affrontements entre manifestants et les forces de l'ordre ont eu lieu vendredi à Tripoli. "Les divisions semblent s'accentuer. Les perturbations d'approvisionnement (de pétrole) vont se poursuivre pendant plusieurs mois. Cela représente une offre importante pour le monde, dans un environnement où la demande augmente", a prévenu Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.