TUNIS, 8 mars 2011 (TAP) - Le club Tahar Haddad a été le théâtre symbolique d'une rencontre organisée, mardi matin, à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, autour du thème "De la révolution populaire à la Constitution égalitaire". La rencontre, organisée à l'initiative de l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), a réuni des représentants de la société civile tunisienne et d'ONG internationales, notamment l'organisation des femmes démocrates, l'AFTURD, la commission féminine de la LTDH, la commission féminine de l'UGTT, le FNUAP et la cellule des NU pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. L'accent a été mis, à cette occasion, sur les moyens de préserver les acquis sociaux et législatifs de la femme tunisienne, en cette conjoncture particulière où les tunisiens ambitionnent l'édification d'une société démocratique garantissant justice et égalité entre les sexes. Les participants ont souligné que le peuple tunisien, fier de sa révolution et de sa souveraineté, est attaché à une nouvelle Constitution qui consacre, sur la base de l'égalité réelle entre les sexes, tous les droits et libertés des citoyens sans aucune discrimination de naissance, de sexe, de race, de religion, d'opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale. Ils ont présenté, dans ce sens, un projet de chapitre de la Constitution traitant de l'égalité entre les femmes et les hommes. Les articles du chapitre prévoient que la Constitution garantit la non discrimination entre les femmes et les hommes et qu'il ne peut y avoir aucune forme de distinction, d'exclusion ou de restriction fondée sur le sexe. Ils énoncent le libre choix de la femme de son conjoint et de son domicile, l'égalité de l'autorité parentale, l'égalité de l'héritage, et la totale plénitude des attributs de la filiation sur une base égalitaire. Le projet prévoit, également, que toute femme et tout homme ont le même droit de travailler dans des conditions de dignité et de justice sociale respectant l'égalité entre les sexes, les générations et les régions. Elle garantit, dans ce sens, l'égalité des chances et des salaires, et celle de la promotion, de la formation, du droit syndical et de la protection sociale. Il énonce, enfin, la parité dans la vie publique et l'égalité de l'accès aux fonctions électives et aux mandats électoraux, y compris les conseils des entreprises économiques. Des rencontres similaires seront organisées au cours du mois à venir dans diverses régions du pays. Il s'agira d'approfondir la réflexion sur les meilleurs moyens de concrétiser les objectifs de la Révolution en matière de renforcement des égalités entre femmes et hommes.