SIDI BOUZID, 12 mars 2011 (TAP) - M. Mustapha Ben Jaâfar, Secrétaire général du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL), s'est dit satisfait de la mise en place d'une « feuille de route aux contours clairs » et de la détermination de la date du 24 juillet pour l'élection d'une Assemblée constituante, qui aura pour première mission « l'élaboration d'une nouvelle constitution moderne qui garantit liberté, égalité et respect de l'opinion d'autrui ». Présidant, samedi, un meeting du FDTL, à la maison de la Culture "Boubaker Gammoudi" à Sidi Bouzid, M. Ben Jaâfar a appelé à se préparer au mieux à cette échéance électorale, "en dépit de sa durée relativement courte", ce qui est de nature, a-t-il précisé, à permettre au citoyen de dire son mot en toute liberté et démocratie. Le pays a, a-t-il relevé, « une chance inouïe pour rompre avec la politique d'oppression et de manipulation adoptée par le système déchu afin de faire échouer toute opération électorale libre », faisant remarquer que la composition de l'assemblée constituante doit comporter toutes les sensibilités politiques, partant du fait qu'aucune partie politique, quelle que soit sa dimension, n'en doit être exclue. M. Ben Jaâfar a ajouté que "le gouvernement provisoire doit prendre des mesures rapides pour apaiser la tension constatée dans les rangs des jeunes, à cause des disparités régionales, et promouvoir les régions isolées et démunies". Il a, à cet égard, proposé "un nouveau plan social et économique" qui sera présenté par son parti, en vue d'éradiquer les disparités "flagrantes" entre les régions, précisant que le règlement du phénomène du chômage est tributaire de la création de postes d'emploi et la consécration de la corrélation entre la formation et l'emploi. Il a, par ailleurs, relevé l'importance que revêt la démocratie locale, dans la mesure où elle « accorde aux régions une marge de liberté, à l'effet de décider des choix socioéconomiques appropriés, conformément aux spécificités régionales ». Il a, en conclusion, fait remarquer qu'aucune tutelle ne peut être exercée sur la révolution de la dignité et de la liberté, mettant l'accent sur le rôle du sit-in populaire de La Kasbah dans l'annonce de décisions audacieuses qui « auraient dues être prises depuis la première semaine suivant la révolution".