BEJA, 16 mars 2011 (TAP) - A Béja, la crise du lait a touché en premier lieu les producteurs, pour atteindre après les centres de collecte et les centrales laitières. Une crise qui connaissent principalement, les producteurs des délégations Béja Nord, Béja Sud, et Amdoune. Pour économiser les frais du transfert du lait vers points de vente en ville, le lait est offert aux voisins. Mais de grandes quantités sont déversées chaque jour dans les oueds ou utilisées pour nourrir le bétail. Selon un ingénieur agronome de la région, la crise que connaît le secteur est due principalement au prix élevé du lait, ce qui a provoqué une baisse de la consommation moyenne. Il a relevé, aussi, le non respect, par les industriels, des méthodes scientifiques de conservation du lait. Pour les centrales laitières, ce problème de conservation renvoie, plutôt à la qualité du lait et à son taux d'acidité élevé, à cela s'ajoute les pannes qui peuvent arriver au niveau du système de transformation et la faible capacité d'industrialisation. Les 25 centres de collecte de lait que compte la région précisent, quant à eux, que le taux d'acidité est élevé en raison de la longue période d'attente devant les grandes centrales qui peut durer entre 30 et 35 heures. Plusieurs rencontres ont été organisées entre divers intervenants du secteur laitier, a affirmé le président de l'union régionale de l'agriculture et de la pêche. Parmi les solutions avancées, la société « Laino » appelle les centrales à conserver de plus importantes quantités de lait et exhorte certaines usines spécialisées dans la transformation du lait à reprendre leurs activités. Le gouvernorat de Béja est l'un des plus importants producteurs de lait au niveau national. Son cheptel bovin est estimé à plus 47.000 têtes. En 2010, la région a produit 53 millions de litres.