BEJA, 9 sept 2009 (TAP) - Béja se transforme durant le mois de ramadan en capitale des "Mkharek" et "Zlebya". Ces pâtisseries traditionnelles introduisent, dans la ville, une dynamique particulière. Elles reposent sur un savoir-faire qui remonte au 18ème siècle et est préservé, soigneusement, par quelques familles, telles les Ben Chérifa, Haddad, Lahrèche et Marsaoui. Ces artisans implantés, depuis toujours, au cœur du souk traditionnel, à la rue Kheireddine Pacha, ont conservé, malgré une forte concurrence, leur position dominante sur le marché par la qualité de leur produit et des ingrédients locaux utilisés. Il s'agit, notamment, de la semoule de Blé, la farine, l'huile et, accessoirement, le "smen" (beurre salé) et le miel. Il existe deux variétés de Mkharek (beignets): «les ordinaires» qui sont fabriquées à partir de semoule, farine, beurre et huile et les spéciales, surnommées "Maadhba", c'est à dire celles qui endurent les souffrances du fait qu'elles exigent beaucoup d'effort pour leur fabrication, ainsi que des ingrédients spécifiques dont le "smen", le miel et les oeufs. Jadis confectionnées dans des ustensiles en cuivre et conservées dans des pots et jarres en argile, les Mkharek nécessitent, aujourd'hui, des outils industriels, tels que les machines à pétrir, et ce, afin de répondre à une demande de plus en plus importante. L'engouement pour les Mkharek ne se limite plus au mois de ramadan, il se poursuit durant toute l'année notamment, le jour du marché hebdomadaire, sans compter les périodes de fête et durant les grandes récoltes. Les Mkharek ont même fait leur entrée dans le Livre des records confirmant ainsi le statut de la ville de Béja en tant que capitale des Mkharek.