TUNIS, 3 avr 2011 (TAP) - Le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU pour la Libye, Rachid Khalikov, a affirmé, que la situation au poste frontière de Ras Jdir est "sous contrôle". S'exprimant dimanche, à Tunis, lors d'un point de presse devant les médias tunisiens et étrangers, M. Khalikov a rendu hommage aux autorités, à l'armée et au peuple tunisiens pour l'aide humanitaire apportée aux réfugiés libyens et aux travailleurs étrangers qui franchissent la frontière. La situation des civils libyens bloqués dans les zones de conflits opposant les forces de Kaddafi aux insurgés est inquiétante, a-t-il souligné, prévenant qu'elle "risque de se dégrader davantage en l'absence de produits de première nécessité". Il a appelé les parties en conflit à se conformer aux dispositions du droit international humanitaire et à respecter les droits humains pour garantir la sécurité des civils. La communauté internationale et les organisations humanitaires mondiales, a-t-il relevé, ont fourni de grands efforts pour maîtriser la situation qui "risque de devenir alarmante en cas d'arrêt de l'aide humanitaire. Près de 400 mille personnes, en majorité des travailleurs étrangers, ont fui la Libye depuis le début des événements, en février, vers les frontières tunisienne, égyptienne, tchadienne et nigérienne. "Si ces personnes demeurent plus longtemps bloquées sur les postes frontaliers comme Ras Jedir, la situation peut engendrer des troubles dans les camps et peser sur l'économie des pays qui les accueillent", a-t-il expliqué, "d'où l'impératif d'intensifier les efforts pour les évacuer et les rapatrier le plus vite possible". M. Khalikov a, dans ce sens, indiqué que l'ONU a lancé un appel pour collecter 310 millions de dollars de dons afin d'aider les déplacés sur la frontière libyenne, après l'appel lancé, au cours des trois dernières semaines, pour la collecte de 160 millions de dollars. En réponse aux questions des journalistes, le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU pour la Libye a précisé qu'aucun chiffre exact sur les victimes et les blessés de ce conflit n'est disponible. "La situation demeure très préoccupante", a-t-il relevé, s'inquiétant que "l'aide humanitaire et l'assistance médicale risquent de ne pas parvenir aux civils à temps". Il a, à cet égard, souligné l'importance des médias qu'il a appelés à assurer une couverture continue de la situation et à mettre l'accent sur le volet humanitaire de la crise.