SFAX 5 avr 2011 (TAP) - Les médecins exerçant dans les différents services des hôpitaux universitaires, Habib Bourguiba et Hédi Chaker à Sfax, ont entamé, mardi, une grève ouverte, en signe de protestation contre les harcèlements et les pressions dont ils étaient victimes de la part des membres des deux syndicaux des cadres paramédicaux. Seuls les médecins urgentistes n'observent pas cette grève. Des contestations ont éclaté au sein du service d'anesthésie et des brûlés à l'hôpital universitaire "Habib Bourguiba", après que deux infirmières aient affiché des feuilles de papier exigeant le départ du cadre médical et à sa tête le chef du service, a affirmé nombre de médecins à la correspondante de l'agence TAP. Les médecins ont, en outre, exprimé leur rejet de la décision prise par la commission régionale de réconciliation, réunie lundi, et qui prévoit la nomination d'un directeur par intérim du centre régional de transfusion sanguine à Sfax, en remplacement de l'actuel directeur ; l'objectif étant d'instaurer un climat social sain au sein de l'entreprise qui connaît depuis longtemps des tensions continues. Parallèlement à cette grève, les médecins ont organisé un sit-in, devant le siège du gouvernorat, en vue de revendiquer des conditions de travail optimales, de mettre fin aux pressions continues qu'ils subissent de la part des cadres paramédicaux. M. Mohamed Ali Mahjoubi, gouverneur de Sfax, a reçu, dans son bureau, une équipe de médecins représentant la cellule de crise et qui regroupe des médecins universitaires et des médecins représentant le syndicat général des médecins résidents et internes des deux hôpitaux, afin de répondre aux revendications des protestataires. Joint par téléphone, M. Jamel Dammak, médecin hospitalo-universitaire, a nié être parvenu à un résultat positif à l'issu de sa rencontre avec le gouverneur. En contrepartie, M. Adel Zouaghi, secrétaire de la section universitaire de la santé, relevant de l'Union régionale tunisienne du Travail à Sfax, a indiqué que les deux syndicaux de base des cadres paramédicaux des deux hôpitaux, oeuvrent à développer l'action sanitaire et ont de l'estime pour tous les médecins à l'exception d'une minorité qui était partisane de l'ancien régime. Pour ce qui est de la feuille sur laquelle était affiché le mot "dégage" et écrite à l'encontre du chef du service des brûlés, le syndicat estime qu'il s'agit là d'un cas isolé. Il a ajouté que les protestations contre ce médecin ne datent pas d'hier et ce en raison de son refus de coopérer avec les employés et les cadres paramédicaux pour améliorer les conditions de travail. Les cadres paramédicaux de l'unité des brûlés protestent contre le médecin en question, qui était un ancien membre de la cellule professionnelle du RCD de l'hôpital et qui était le chef de l'unité des brûlés, de la section d'anesthésie et de la réanimation.