TUNIS, 9 avr 2011 (TAP) - Le Secrétaire général du Mouvement "El-Baâth", Othmane Ben Haj, a appelé les partis politiques et les courants intellectuels nationaux, à conclure une « charte » qui définit les règles de la déontologie politique en Tunisie, notamment face à la multiplication du nombre des partis politiques. Lors d'une conférence de presse donnée, samedi, à la Bourse de travail de Tunis, M. Ben Haj a, également, exhorté les partis politiques à engager une action collective pour examiner les principaux dossiers nationaux, tels que le développement, la justice sociale et la démocratie. Il s'agit, également, a-t-il ajouté, de publier "une déclaration de la révolution tunisienne" qui vient définir l'ensemble des principes et acquis réalisés par la révolution de la liberté et de la dignité. Au plan politique, a-t-il indiqué, le mouvement "El-Baâth" en tant que parti nationaliste unioniste plaide en faveur de l'union de la Nation arabe, dans le cadre d'un Etat fédéral démocratique et populaire fondé sur un régime républicain démocratique et pluraliste qui est le régime parlementaire rationnel. M. Othmane Ben Haj a, aussi, appelé, à la création d'un tribunal constitutionnel qui veille à organiser les relations entre les pouvoirs, ainsi qu'à la révision de toutes les lois régissant la vie publique et politique, à l'instar de la Loi des partis et des associations, le Code électoral, le Code de la presse et la loi organique portant statut des municipalités. Au plan économique, a-t-il souligné, le mouvement appelle à accroître et à préserver les richesses nationales et à s'affranchir de la dépendance aux bailleurs de fonds. Il s'agit, également, de développer l'industrie nationale, de favoriser la cohésion du tissu industriel, de mettre en place une industrie maghrébine visant à renforcer l'édifice maghrébin et à créer un marché régional commun. Le mouvement "El-Baâth", a-t-il ajouté, appelle, aussi, à promouvoir le secteur agricole, à préserver les entreprises et les établissements publiques, à empêcher la privatisation et à lutter contre le licenciement des travailleurs. Au plan social, M. Othmane Ben Haj a souligné le souci du mouvement de renforcer les services de base, tels que la santé, l'éducation, le transport et l'habitation, de lutter contre la hausse des prix, d'améliorer le pouvoir d'achat du citoyen, de conserver le patrimoine civilisationnel, architectural et littéraire, de multiplier les postes d'emploi et de créer une caisse d'assurance au profit des chômeurs. La devise du mouvement "Unité, liberté, socialisme", a-t-il relevé, procède de la foi en le droit de tous, quelle que soit leur appartenance politique ou intellectuelle à participer à la vie politique à l'exception des partis fascistes qui, a-t-il précisé, dénoncent ouvertement la démocratie, tout comme elle s'appuie sur le courant socialiste qui prend en considération les spécificités de la nation arabe et favorise la répartition équitable des richesses.