TUNIS, 12 avr 2011 (TAP) - La présidente du comité provisoire pour la gestion des affaires de l'Organisation Tunisienne des Mères (OTM), issu du congrès extraordinaire de l'organisation, tenu le samedi 9 avril, a affirmé que l'élection du comité s'est déroulée conformément au règlement intérieur et que les attaques contre la légitimité du comité sont injustifiées. S'exprimant lors d'un point de presse, mardi, au siège de l'organisation, Rafika Khouini, présidente du comité, a évoqué les raisons du limogeage de l'ancienne présidente de l'organisation, Saïda Agrebi, lors de la réunion extraordinaire du bureau exécutif tenue le 21 février 2011. Des raisons, a-t-elle dit, qui ont trait à l'absentéisme de Agrebi causant des retards de payement des salaires des employés et la suspension des activités de l'organisation. Mme Khouini a souligné que le temps était venu pour rompre avec les vestiges de l'ancien régime et ses symboles à l'instar de Saïda Agrebi qui avait fait de l'organisation un moyen de propagande, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, en faveur du président déchu et de son épouse. Elle a ajouté qu'un expert a été désigné pour contrôler les dépenses, précisant que Saïda Agrebi gérait seule les finances de l'organisation. Elle a indiqué que le comité provisoire a décidé d'éliminer les activités politiques de l'organisation pour se consacrer aux actions bénévoles et sociales qui consistent à fournir des aides aux mères et aux familles notamment dans les régions intérieures, soulignant l'intention de changer le nom de l'organisation et d'introduire des réformes à son règlement intérieur conformément aux objectifs de la révolution pour la dignité et la liberté. Devant le siège de l'organisation, une fonctionnaire et une membre de l'organisation, connues pour être proches de Saïda Agrebi, ont accusé les membres du comité provisoire d'appartenir au parti dissous du RCD. Elles ont réclamé la dissolution de l'organisation inféodée au RCD.