TUNIS, 19 oct 2009 (TAP) - ''L'appui à la diversité musicale'' a été le thème central de la première séance du 3ème forum mondial de la musique qui se tient à Tunis du 17 au 22 octobre 2009. Les communications faites au cours de cette séance présidée par Dr Richard Letts, président du conseil international de la musique, ont évoqué les initiatives prises par l'UNESCO en vue de mettre en oeuvre la convention relative à la protection et à la promotion de la diversité des expressions culturelles, et ce, à travers le suivi de l'application de cette convention en Finlande, au Canada et en France. Les intervenants ont abordé aussi la question du soutien des gouvernements à la diversité culturelle, prenant en exemple les expériences canadienne et tunisienne, outre l'appel à la valorisation des musiques traditionnelles dans le monde à la faveur de l'organisation d'un festival international et d'un concours d'interprétation instrumentale concernant le Balafon, un xylophone composé d'un support en bois ou en bambou sur lequel sont disposées des calebasses (caisse de résonance), instrument de musique utilisé en Afrique occidentale. Plusieurs communications ont été consacrées au cours de cette séance à la musique tunisienne. M. Anis Meddeb a, dans ce contexte, présenté une communication sur l'histoire de la musique en Tunisie depuis l'antiquité, mettant l'accent sur la richesse et la diversité de cette activité artistique. De son côté, le chercheur Samir Bacha a analysé l'essence de la musique lyrique en Tunisie et son rapport avec l'identité culturelle. M. Lassaâd Zouari a traité de l'influence de la musique orientale et maghrébine sur le mouvement artistique tunisien, notant, toutefois, que la création de la Rachidia a atténué cette influence, en axant les efforts sur la défense de l'identité nationale et la protection du patrimoine national tunisien. Quant à M. Féthi Zghonda, directeur de la direction de la musique et de danse, au sein du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, il a présenté une étude comparative entre la musique soufie et le Malouf, en se référant aux chants liturgiques de la Soulamia. M. Khaled Slama s'est intéressé à l'écriture musicale tunisienne et au recours à la recherche musicale et à la diversification des modes. Pour sa part, M. Khaled H'kima a évoqué le Jazz et son influence sur certains compositeurs tunisiens, saluant le brassage culturel inhérent à cette musique. A la fin de la séance, il a été procédé à la remise des prix du Conseil international de la musique consacrés à la promotion des droits musicaux. Le premier prix a été attribué au ''Freemus, World forum on music and censorship'' (Danemark) pour sa défense de la liberté d'expression et son soutien aux créateurs et aux compositeurs. Le deuxième prix est revenu au programme ''centro andino pour l'éducation et la culture'' (Argentine) pour son encouragement aux jeunes issus de familles défavorisées à apprendre la musique. Le troisième prix a été décerné au programme chargé de réintroduire l'enseignement de la musique en Afghanistan.