BRUXELLES, 30 oct 2009 (TAP) - Les Chefs d'Etat et de gouvernement européens ont décidé, jeudi, d'accorder la dérogation que demandait la Tchéquie sur la charte européenne des droits fondamentaux, permettant ainsi la ratification du Traité de Lisbonne par l'ensemble des pays membres.p "Les Chefs d'Etat et de gouvernement européens se sont mis d'accord pour accorder au président tchèque, M. Vaclav Klaus, la dérogation qu'il demandait pour son pays à la Charte européenne des droits fondamentaux'', a déclaré, jeudi soir à Bruxelles, le Premier ministre suédois, M. Fredrik Reinfeldt, qui préside l'UE, lors d'une conférence de presse à l'issue de la première journée du sommet européen. Tout en se réjouissant de cet accord, M. Reindfeldt a fait savoir que le traité sera "très prochainement" ratifié, la Tchéquie étant la seule à ne pas encore avoir signé ce document. Il a, par la même occasion, exhorté le président tchèque "à signer à présent" le traité, estimant que cette initiative des responsables européens ouvre la voie de sa ratification qui devra faire fonctionner l'Union européenne de manière "plus efficace". Même son de cloche chez le président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso qui a estimé que le dernier obstacle politique était maintenant levé et que le traité de Lisbonne sera bientôt ratifié par l'ensemble des 27. Selon lui, "la Tchéquie a obtenu ce qu'elle voulait''. S'agissant du choix du futur président stable de l'UE, M. Reindfeldt a indiqué qu'il était "trop tôt" pour évoquer cette question, la nouvelle fonction étant tributaire de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Les dirigeants européens se sont également penchés sur la question du changement climatique, autre sujet important à l'ordre du jour de ce sommet. Les leaders européens, qui ne se sont pas mis d'accord sur cette question, devraient débattre vendredi de la répartition de l'aide de l'UE à apporter aux pays pauvres pour financer la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Ils sont appelés à prospecter des voies permettant de surmonter leurs différends sur la question du changement climatique à la veille de la Conférence des Nations Unies à Copenhague en décembre prochain. Alors que neuf pays, menés par la Pologne, refusent que la répartition de l'effort à l'intérieur de l'UE se fasse en fonction des niveaux de pollution, plusieurs autres membres, dont la France et l'Allemagne, sont réticents à s'engager sur des promesses chiffrées avant la Conférence de Copenhague. Au menu de ce sommet de deux jours, figurent aussi des sujets portant notamment sur la relance du processus de paix au Proche-Orient, la stratégie communautaire pour la mer Baltique, la lutte contre l'immigration clandestine, les relations de l'UE avec les pays tiers et le renforcement du système financier européen.