TUNIS, 23 nov. 2009 (TAP) - Un atelier de travail sur la réintégration socioprofessionnelle des migrants de retour dans les pays du Maghreb est organisé à Tunis du 23 au 26 novembre 2009. Cet atelier s'inscrit dans le programme visant l'«amélioration des capacités institutionnelles pour la gouvernance des migrations de main-d'œuvre en Afrique du Nord et de l'Ouest», programme élaboré par le Bureau régional de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour l'Afrique. Les travaux devront permettre d'appréhender la problématique de la réintégration sociale et professionnelle des migrants et son impact sur le développement et identifier les mécanismes nécessaires à cette réinsertion et les instruments favorisant l'adoption de politiques adéquates. Il s'agit d'une formation destinée aux fonctionnaires des ministères en charge de la question de la migration, de l'emploi et de l'insertion professionnelle et aux représentants des organisations syndicales et patronales responsables des questions liées à la migration. M.Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la solidarité et des Tunisiens à l'étranger, a souligné, à l'ouverture des travaux, l'intérêt accordé par les gouvernements et organisations internationales et régionales à la question de la migration, à la lumière de la crise mondiale et ses répercussions politiques, économique, sociales et culturelles. Il a insisté sur l'impératif d'encadrer les tunisiens à l'étranger, de défendre leurs intérêts, de faciliter leur intégration dans les pays d'accueil et de promouvoir leur contribution à l'effort national de développement. Il a, également, mis l'accent sur l'importance de la concertation entre tous les Etats sur la question de la migration en vue d'aboutir à un consensus international et de trouver des solutions pratiques à cette problématique. La Tunisie a mis en place plusieurs incitations en vue d'encourager les Tunisiens résidant à l'étranger à investir dans leur pays d'origine, et leur permettre de bénéficier d'avantages fiscaux et d'exonérations douanières à l'importation d'équipements. La Tunisie a aussi signé avec la France un accord cadre sur la gestion concertée des flux migratoires et le développement solidaire, en plus de la convention établie entre l'Agence nationale de l'emploi et le travail indépendant et l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Le ministre a, par ailleurs, appelé à parfaire la coordination entre les pays Concernés, les organisations professionnelles, le secteur privé et la société civile en vue de bien préparer le retour des migrants dans leurs pays d'origine. Il a, également, recommandé de faire participer les compétences à l'étranger dans l'élaboration des plans de développement et la promotion de la recherche appliquée.