PESCARA, 3 juil 2009 (de l'envoyée spéciale de TAP: Ramla Mehiri) - Moins de quarante huit heures avant la clôture des Jeux Méditerranéens, la ville de Pescara, capitale des Abruzzes, est finalement sortie de sa léthargie. La ville s'anime de plus en plus par rapport aux premiers jours des JM où rien n'indiquait que la 16e édition se déroule dans la ville et ses environs. Les habitants de cette ville italienne, surnommée "la perle de l'Adriatique", qui compte une population de 100 000 habitants, commencent en effet à s'intéresser aux jeux et à affluer aux sites des compétitions comme le stade olympique Adriatico qui abrite les épreuves d'athlétisme ainsi que les salles Febo et Rigopiano où se sont déroulés les tournois de karaté, lutte, judo et haltérophilie. Ces épreuves sportives sont celles qui attirent le plus les spectateurs qui ont bénéficié de la gratuité alors que la piscine olympique des Naïades a affiché complet dès le premier jour et les amateurs de la natation avaient du mal à se procurer des billets d'entrée pour assister aux prouesses des champions olympiques comme le tunisien Oussama Mellouli qui a brillé par ses performances, dont la deuxième meilleure performance mondiale du 1500 m Nage libre, le français Alain Bernard ou encore l'italienne Federica Pellegrini qui a pulvérisé le record du monde du 400 m nage libre. Le beach volley, une des disciplines favorites des italiens, attire également beaucoup de spectateurs. En revanche, c'est le calme plat dans la petite ville de Chieti (20 km de Pescara) où se trouve le village Méditerranéen, lieu d'hébergement des 23 délégations participantes. Le quotidien italien "II tempo" en fait d'ailleurs la remarque dans son édition du vendredi. Ainsi, dans un article intitulé "Une ville fantôme pour les athlètes et les touristes", le journal indique qu'en pleine période des jeux méditerranéens la ville de Chieti conserve toujours son rôle de ville fantôme malgré la présence de milliers d'athlètes. Le quotidien poursuit en affirmant que les organisateurs auraient pu profiter de cette importante manifestation pour animer non seulement la ville mais également provoquer l'enthousiasme des commerçants et des habitants de Chieti. "C'était une bonne occasion pour faire connaître notre culture, la région des Abruzzes ainsi que la beauté de cette ville médiévale à ces de sportifs qui sont présents parmi nous", déplore l'auteur de l'article qui ajoute que les autorités locales auraient pu faire un effort dans ce sens. En revanche, à l'intérieur même du village méditerranéen les quelque 3200 athlètes vivent dans un climat de véritable fraternité et d'amitié. Le chef de la délégation tunisienne, M. Chokri Ben Hassan, a, dans une déclaration à l'Agence Tunis Afrique Presse, qu'après les difficultés rencontrées au début du séjour notamment au niveau de l'hébergement (l'exiguïté des appartements, nourriture..) les choses se sont par la suite améliorées et une bonne ambiance règne parmi tous les athlètes qui se retrouvent quotidiennement sur la place principale du village dans une atmosphère de joie. Dans son édition de vendredi, le bulletin quotidien des jeux "Mediterranews" annonce que le nageur tunisien Oussama Mellouli quitte le village après une excellente prestation. "Oussama Mellouli, protagoniste des 16e jeux méditerranéens, quitte le village chargé d'or", souligne le bulletin qui ajoute qu'avant son départ le quintuple champion méditerranéen a remercié les organisateurs des jeux et les volontaires qui ont été fantastiques". Sur un autre plan, les sportifs tunisiens ayant achevé leur participation aux JM commencent à quitter le village. Ainsi, la sélection nationale de lutte a regagné Tunis depuis le 30 juin suivi le 1er juillet des athlètes de l'haltérophilie et de l'escrime. Aujourd'hui, c'est au tour des boxeurs de regagner le pays avec dans leurs bagages une seule médaille d'argent et trois de bronze et des athlètes handisport qui se sont illustrés en remportant deux médailles d'or et une de bronze.