Abid Briki : la question migratoire a pour but de déstabiliser le pays avant la présidentielle    La 3e édition du GATBIKE Challenge autour du site archéologique de Pupput Hammamet    Kamel Fekih reçoit le ministre de l'Intérieur libyen    Sousse : Une tentative d'émigration clandestine déjouée    Tunisie Telecom partenaire du festival Gabes Cinéma Fen s'associe à l'action « Cinematdour »    INM : Pluies intenses attendues demain    Mort de l'écrivain et figure de télévision Bernard Pivot    Pétrole : Prix du baril au 03 Mai 2024    Tunisie : Réserves en devises de la BCT au 03 Mai 2024    Nouveau record : Voici la plus longue baguette du monde    Arrestation d'un instructeur soudanais de Kung Fu    La Kabylie est-elle devenue un nouvel Etat indépendant ? Non    Doctorat Honoris Causa de l'Université Catholique de Louvain à la doyenne Neila Chaabane (Album photos)    La Tunisie abrite les championnats d'Afrique de qualification olympique en trampoline    classement WTA : Ons Jabeur conserve son 9e rang    La deuxième édition du prix Ibn El Jazzar à la Faculté de médecine de Sousse    L'ambassade des Emirats en Israël rend hommage aux victimes de la Shoah    Galaxy AI prend désormais en charge encore plus de langues grâce à une nouvelle mise à jour    Décès du chanteur et poète tunisien Belgacem Bouguenna    Assurances Maghrebia augmente ses bénéfices de plus de 19%    Le taux de remplissage des barrages continue de baisser    La Garde nationale dément le décès de deux agents lors d'affrontements avec des migrants subsahariens    Neji Jalloul candidat à la présidentielle    Ce soir, à l'IFT : Nawel Ben Kraïem chante un secret !    Hausse 25,5% des viandes ovines en avril sur un an    Météo en Tunisie : températures en hausse remarquable    Tunisie : la violence occupe de plus en plus l'espace scolaire    Ouverture des souscriptions à la 2ème tranche de l'emprunt obligataire national 202    Tunisie-Algérie : Coopération renforcée et partage des connaissances entre les deux pays    Toujours pas d'autorisation de visite pour les avocats des détenus politiques    Crise électorale à la FTF : La FIFA intervient    Programme Interreg VI NEXT Italie-Tunisie – Objectif : atteindre un rééquilibre socioéconomique de l'espace de coopération    L'OCI salue la réunion des dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye    Azza Filali, lauréate du Comar d'Or : «L'écriture est un travail difficile et solitaire et la reconnaissance est un réconfort»    L'USBG enchaine avec un deuxième succès consécutif : Le grand retour !    Un nul au petit trot entre l'ESS et l'USM : Les mauvaises habitudes...    Hand – En marge de la consécration de l'EST en coupe d'Afrique des clubs : Les leçons à tirer...    Chaker Nacef, lauréat du Prix découverte Comar d'Or 2024 du roman en Arabe à La Presse : «Les entreprises sont tenues de renforcer la créativité artistique et la participation culturelle de leurs employés»    De Descartes à Spinoza et la neuroscience moderne: Evolution des perspectives sur la dualité esprit-corps    Echaâb aura un candidat pour l'élection présidentielle    Escalade à la frontière : Drones ukrainiens tuent six personnes en Russie    Israël prépare une offensive à Rafah : évacuation massive en cours    Sommet de l'OCI à Banjul : La délégation tunisienne émet des réserves sur les documents de la conférence relatifs à la question palestinienne    Ligue 2 – Gr A/B : résultats complets et classements après les matches de la J21    La ligne d'or – Narrer l'entrepreneuriat : maîtriser l'art du récit pour inspirer et engager    Nabil Ammar prononce un discours au nom du président de la République au Sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique à Banjul: « Le monde islamique doit se montrer uni et doit unir sa parole pour soutenir le peuple palestinien »    Palmarès des Comar d'Or 2024    Giorgia Meloni reçoit le roi Abdallah II de Jordanie au palais Chigi à Rome    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : Les Rastas brûlent Babylone à la Médina
Publié dans Tekiano le 31 - 08 - 2010

«Burn Babylon… burn» clame le reggae man jamaïcain Bobo Niyah. Epaulé par Yah Meek, ces Rastas brûlent Babylone, terme désignant le mal dans le jargon de leur idéologie. Jah Rastafari a été glorifié dans la Médina. Guerre, injustice et oppression ont été descendu en flammes à coups de beats reggae.
Taranim, liturgies, Dhikr, Hadhra et autres, les louanges musulmanes, de toutes sortes, envahissent les scènes des festivals de Tunisie en ce mois de Ramadan. Les chants prétendument «soufis», on en a eu jusqu'à l'ivresse pendant ce Mois Saint, concordant, cette année, avec la saison estivale. Mais le Festival de la Médina est sorti du moule lors de la soirée du dimanche 29 août, tenue aux Jardins du Palais Keireddine. Exit les voix à la gloire d'Allah et chantant la foi musulmane! Place au reggae, à la musique louant Jah Rastafari.
Hommage à Jah… et à Allah !
«Je propage le message du Tout Puissant. Que ce soit Allah, Jah Rastafari ou autre, il n'y a qu'un et nous le prions tous. Nous voulons propager l'amour et la paix pour que la justice puisse régner sur toute l'Humanité» déclare Bobo Niyah, artiste reggae jamaïcain en tête d'affiche de la soirée. «Read the Bible one chapter a day, chase the devil far away» lance en refrain le reggae man Yah Meek, en première partie de la soirée. Et il poursuit sa performance en s'attaquant aux oppresseurs, aux politiciens corrompus et à toute sorte d'injustice.
En bref, il descend en flammes «Babylon», terme désignant le mal dans la culture Rasta. La couleur est affichée dès le début du concert. Les vibrations de la musique des Rastamen protagonistes de ce set d'une heure et 45 minutes baignent dans l'univers spirituel de la foi rasta. «King Selassie» clame Bobo Niyah depuis les coulisses. Il loue le nom de Haile Selassie, ex-empereur de l'Ethiopie de 1930 à 1974. Un monarque considéré par les Rastas comme un Messie noir. Il s'agit du suprême symbole divin des adeptes de l'idéologie Rastafari.
Résistance sonore des Bobos
Accompagné par deux guitaristes, un claviériste, une choriste et un bassiste, Bobo Niyah a inauguré son set avec «Love makes the world go around», extrait de son dernier album intitulé «Di Observer». Et d'autres morceaux du même opus s'alternent. Bobo Niyah descend la guerre dans «War is not the Answer». Des aigus aux graves, il change de gamme avec facilité et passe du chant reggae chaloupé au rimes de ragga scandées avec beaucoup d'ardeur.
L'artiste nous parle de ses influences : «Sizzla a été, depuis toujours, mon artiste préféré. Il a un style unique qu'il arrive à adapter à plusieurs genres.
C'est ce qui en fait un artiste aussi exceptionnel. Et c'est ce qui en fait mon préféré. Je suis aussi un grand fan de Bob Marley et de Peter Tosh». Et Bobo Niyah ne nie pas que le fait qu'il soit issu des Bobo Ashanti, même ordre rasta que Sizzla est, entre autres, un motif de la sympathie qu'il éprouve pour son compatriote. L'apparence des Bobos est distinguée par le voile qui couvre leurs dreadlocks. Il s'agit d'une sous-culture rasta caractérisée par une pensée radicale. Les Bobo Ashanti se sont fait connaitre grâce à des artistes tels que Sizzla, Capleton et Anthony B.
A la recherche de sa Zion
«Il y a beaucoup de sang qui coule dans les rues tous les jours, du sang d'innocents. Disons ensemble, assez de sang» lance l'artiste au public en partie déchaîné. Le Rastaman continue à l'emballer avec «Possitive» ou encore «Red out in the streets», un morceau inédit chanté en a capella. «C'était fantastique. J'ai été surpris» dixit Bobo Niyah au sujet de l'audience. Il remercie le public pour ses «positive vibes» avant de l'embarquer dans une évasion loin de Babylone avec son morceau «Fly away».
Avec «To the top», Bobo Niyah signe un véritable hymne à la persévérance. Le reggae man jamaïcain sait de quoi il parle. C'est qu'il a fait un long voyage depuis son pays d'origine jusqu'en Allemagne pour pouvoir entamer une grande carrière internationale. Il nous en parle : «C'est dur d'évoluer en Jamaïque. Il y a beaucoup d'artistes. Il faut donner le meilleur de soi-même. Il faut foncer et faire savoir à tout le monde que ce que tu fais est exceptionnel». Et il poursuit : «Ce n'était pas facile en Allemagne. Mais on a fini par fonder quelque chose. Nous nous y sommes fait un nom. Et on a su s'y imposer».
Thameur Mekki
Crédit photos: Mohamed El Hedef


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.