Nabil Ammar à Yaoundé : Partage d'expertise et coopération bilatérale entre la Tunisie et le Cameroun    Signature d'un accord de coopération entre la Tunisie et le Bahreïn    Pommes de Terre : L'UTAP sonne l'alarme face au déséquilibre du marché    Gianni Infantino félicite l'EST pour sa qualification à la coupe du monde des clubs 2025    Après sa qualification, 7 millions de dinars pour l'EST    La Tunisie lance l'identité numérique sur mobile    Météo - Tunisie : vents relativement forts à très forts sur l'intégralité du territoire    Esquisse : Mohamed Tiouiri, de grottes en gouffres    Au musée de la monnaie : La monnaie tunisienne à travers l'histoire    Kairouan – Réhabilitation du quartier de Sidi Amor Abada : C'est une question de planification    USBG : Plus de points à perdre !    ESM : Des soucis en défense    ST : Un tournant à venir    Le président français Macron propose un bouclier antimissile européen    L'Allemagne face à ses contradictions diplomatiques : Débat sur Gaza annulé et manifestations réprimées    Météo: Températures en légère hausse    Climatologie: Un mois de Mars chaud et sec    Resserrement des liens entre la Tunisie, l'Algérie et la Libye : Un pacte tripartite pour la gestion des ressources hydriques    ENDA Tamweel va émettre un emprunt obligataire de 40 MD    Manifestations étudiantes aux Etats-Unis : un tournant pour l'alliance avec Israël ?    Une première rencontre au sommet entre la Chine et les Etats-Unis sur l'intelligence artificielle    Menace sur l'intégration : l'extrême droite allemande et ses plans contre les immigrés    L'Espérance sportive de Tunis en finale de la Ligue des champions africaine    CAF CL : Sundowns – Espérance, match interrompu par la pluie !    Malgré les restrictions sionistes : 45 000 Palestiniens assistent à la prière du vendredi à Al-Aqsa    Fédération de l'enseignement de base : Titularisation de 850 agents temporaires chargés de l'enseignement    Baisse des prix des tourteaux de Soja    Arrestation d'un élément terroriste à Nabeul    Omar El Ouaer Trio et Alia Sellami au Goethe Institut Tunis pour célébrer la journée internationale du Jazz    L'ambassadrice du Canada salue les relations avec la Tunisie    Nabeul : Arrestation d'une personne pour appartenance à une organisation terroriste    Ons Jabeur affronte Leilah Fernandez en 16e de finale du tournoi WTA 1000 Madrid    Sousse - L'Institut français de Tunisie inaugure un nouvel espace dédié à la jeunesse et à la coopération    Hédi Timoumi : certains donnent des cours d'histoire sans l'avoir jamais étudiée    Journée internationale de la danse : Le Théâtre de l'opéra de Tunis organise la manifestation "Danse pour Tous"    Institut de Presse et des Sciences de l'Information : Un nouveau centre de recherche sur les médias, la communication et la transition    L'ancien ambassadeur de Tunisie au Nigeria, Jalel Trabelsi, nommé par le président de la BAD, envoyé spécial pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et la région du Golfe    L'Office des phosphates marocain lève 2 milliards USD sur les marchés internationaux    Entretien téléphonique entre Kais Saied et Emmanuel Macron    AGO d'Amen Bank - exercice 2023 : renforcement général et excellent rendement    Le statut de l'artiste exige une classification fiscale    Météo : Températures maximales comprises entre 19 et 25 °C    Nabil Ammar participe à la 11e session du Comité mixte tuniso-camerounais à Yaoundé    Kaïs Saïed, Emmanuel Macron, affaire de complot… Les 5 infos de la journée    Kenizé Mourad au Palais Nejma Ezzahra à Sidi Bou Said : «Le Parfum de notre Terre» ou le roman boycotté    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    L'homme qui aimait la guerre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : Qui sont les jeunes du Front populaire ?
Publié dans Tekiano le 10 - 10 - 2012

Dimanche 7 octobre, le Front populaire, qui regroupe 10 partis de tendance à gauche et nationaliste, a organisé un meeting au Palais des Congrès, à Tunis. Les militants, venus des quatre coins du pays, étaient au rendez-vous et parmi eux il y avait beaucoup de jeunes de moins de 30 ans. Reportage.
La salle du Palais des Congrès est comble. Les Tunisiens venus assister au meeting du Front populaire ce 7 octobre, s'amassent, se poussent, râlent pour certains, car ils ne peuvent voir les responsables politiques se succéder sur scène. Des haut-parleurs crachent les discours dans le hall du Palais des Congrès. A l'extérieur, un écran géant projette le meeting devant des centaines de sympathisants rassemblés sous un soleil de plomb.
«Notre révolution n'appartient ni à Jebali, ni à Essebsi, mais aux ouvriers», scande la foule d'une seule voix. «Le Front populaire est une alternative à ceux qui ne savent pas quoi voter entre Nida Tounes et Ennahda», lance Mohamed Amine, dans les couloirs du Palais des Congrès. A 21 ans, il est un militant au sein du Parti des travailleurs, l'un des 10 partis qui composent ce Front populaire. «C'est en partie à cause de Béji Caïd Essebsi (qui a été tour à tour ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous Bouguiba, ndlr) que beaucoup de camarades ont soufferts», soutient cet étudiant en administration des réseaux et services à l'Ecole supérieure de technologie et de l'informatique, dont les professeurs sont actuellement en grève.
Militantisme
Au milieu de la foule du Palais des Congrès, Farouk se hisse sur la pointe des pieds pour essayer d'y voir. Celui qui a fait campagne l'an dernier pour le Pôle Démocratique Moderniste, est venu de Sfax pour assister à ce meeting. « Je soutiens toujours Al-Massar (coalition entre des indépendants du PDM, Ettajdid et le Parti des travailleurs tunisiens), mais pas Nida Tounes. Je ne peux pas leur faire confiance. C'est un parti qui recycle des anciens RDCistes. Il est composé de personnes qui ne connaissent pas les larmes du peuple. Et puis Beji Caïd Essebsi a travaillé dans la machine de la dictature de Bourguiba », regrette ce commercial de 21 ans séduit par le militantisme des personnes qui composent le Front populaire, dont Hamma Hammami. «ll se trompe celui qui croit en la bipolarité politique entre le mouvement Ennahdha et Nida Tounes», a précisé le secrétaire général du Parti des travailleurs, ex-PCOT, tout en démontrant son soutien aux journalistes militants, aux juges et autres syndicalistes.
«Hamma Hammami est un symbole de lutte contre la dictature. Avec le Front populaire, la police peut changer et devenir enfin républicaine», estime Mehdi 20 ans, militant depuis deux ans au Parti des travailleurs et membre de l'UGET à Sfax. «On a toujours été harcelé par la police lorsqu'on organisait des manifestations et des grèves», se souvient cet étudiant originaire de Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax. «Mais rien ne change, regardez le 9 avril, Djerba, Sidi Bouzid, le Kef..., la police n'est pas là pour assurer la sécurité de la population», rajoute Hichem, 18 ans, lycéen et voisin de quartier de Mehdi.
Socialisme
Outre le rejet en bloc de l'initiative de Beji Caïd Essebsi et du mouvement Ennahda qui sont selon Yosra, 30 ans, «les deux faces d'une même pièce», ce qui séduit ces jeunes sympathisants c'est le «système économique» défendu par le Front populaire. «Ils (Ennahdha et Nida Tounes, ndlr) proposent tous deux un programme libéral, basé sur le capitalisme qui détruit l'économie tunisienne et mondiale. Ils ne sont pas la révolution. On est sortis dans la rue pour demander du travail, une répartition équitable des richesses. Notre combat est politique, social et économique, et n'a rien avoir avec le religieux ou quoique ce soit d'autres», défend cette costumière dans le cinéma et artiste peintre, qui estime que «ce front est une bonne alternative pour le peuple tunisien. Même si on n'est pas au pouvoir, on aura plus de poids». Cette jeune femme aux cheveux courts est sympathisante du parti Watad, les patriotes démocrates, mené par Chokri Belaïd. «Leur programme économique (au Front populaire, ndlr) est plus proche du peuple et des opprimés. Et ils sont pour la suppression de la dette odieuse», surenchérit Mehdi, qui ne donne pas plus de détails. Autre facteur intéressant à ses yeux: la politique internationale. «Ils (les dirigeants des partis qui composent le Front populaire, ndlr) ne sont pas les esclaves des forces impérialistes. Le Front populaire veut des relations équilibrées avec le monde occidental».
Quelques drapeaux tunisiens flottent au meeting, quelques drapeaux palestiniens aussi, ainsi qu'un étendard syrien, rouge, blanc et noir, piqué de deux étoiles vertes. La position sur le conflit syrien est ambivalente. Le parti Baas, parti créé à Damas dont la doctrine prône le nationalisme panarabe et auquel appartient Bachar el-Assad, est membre du Front populaire. Il a été légalisé au lendemain de la révolution. L'un des porte-parole résume : «depuis le premier jour de la révolution, les baasistes tunisiens sont avec le peuple syrien, mais on assiste actuellement à une ingérence étrangère financée par les pays du Golfe avec le soutien occidental. Cette ingérence n'est pas compréhensible. Nous sommes avec le peuple syrien, mais contre ces ingérences».
Pour Mohamed Amine, qui se définit comme « un communiste militant mais avant tout humaniste», «il faut laisser le peuple syrien régler son conflit tout seul. En Tunisie, la révolution était vraiment spontanée, mais plus les révolutions ont avancé dans le monde arabe, plus elles étaient manipulées».
Line
crédit-photo: Page Facebook Front Populaire
A Lire :
Tunisie-Sondage : Ennahdha recule mais reste en avance
Nida Tounes a du mal à séduire la Tunisie profonde


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.