Oussama Mohamed du mouvement destourien s'est félicité hier sur sa page facebook d'avoir rejoint le cabinet de la ministre de la santé. Fervent militant et défenseur des destouriens, Oussama Mohamed a remercié le parti Afek (parti de la ministre de la santé) de lui avoir fait confiance. Cette personnalité politique, progressiste, n'a pas manqué de prendre position le 19 avril dernier quand une polémique est né, suite aux propos homophobes et sexistes de l'acteur Ahmed Landolsi. Il a tout comme lui dénonce la « féminisation » de la société tunisienne. L'homme a d'ailleurs invité les défenseurs de l'homosexualité à « rejoindre l'Arabie Saoudite ou le Qatar où les rapports sexuels entre hommes seraient permis »… Il a également appelé la société civile et l'Etat à « soigner » les homosexuels, qualifiant l'homosexualité de troubles de la personnalité. Rappelons que l'homosexualité n'est plus classée comme maladie par l'OMS depuis 1992. Rappelons aussi que la constitution tunisienne qui doit être respectée, notamment par les représentant de l'Etat et du gouvernement stipule que l'Etat protège la vie privée dans son art-24, et que l'Etat garantit aux citoyens les libertés et les droits individuels et collectifs dans son art-21. Rappelons enfin que l'Union Européenne sollicitée par la Tunisie pour une aide de 20 milliards d'euros, par un plan Marshall, a exhorté cette dernière à réformer son code pénal et plus précisément l'art-230 qui pénalise l'homosexualité et qui est en totale contradiction avec la constitution.