Les journalistes étaient indésirables aujourd'hui au procès intenté contre Nabil Karoui et contre Nessma TV. Le ministre de la justice a donné un ordre : Pas de médias dans la salle d'audience. Ainsi, Nabil Karoui, a accédé au tribunal … et la porte se fermait derrière lui , laissant les journalistes attendre dehors … sans aucune explication ! La porte a été ouverte à tous ceux qui sont venus pour apporter leur soutien au directeur de la chaîne, Nabil Karoui, et aux accusés dans cette affaire … Plusieurs personnalités étaient sur les lieux, notamment l'ancien premier ministre, M.Béji Caïed Essebsi, M.Iyadh Ben Achour, M.Kamel Jendoubi, l'ex-ministre de l'éducation Taieb Baccouch et plusieurs autres personnalités du monde des médias et de la culture… Mais, seuls, les journalistes et les photographes ont été écartés !!! Victimes d'une discrimination insensée dans un pays qui s'est révolté pour la défense de la liberté et du droit de la presse, les journalistes se trouvent aujourd'hui face à une grave atteinte de leurs droits. Réunis devant le palais de la justice, ils ont vivement dénoncé cet acte inexpliqué qui empêche la presse de faire son travail d'information et qui jette un sérieux discrédit sur la transparence … Indignés par cette répression, les journalistes qui se trouvaient devant le palais de la justice depuis les premières heures du matin ont, toutefois, réussi à avoir une petite intervention de M. Nabil Karoui s'est contenté de dire lors de son arrivée : " C'est désolant de se trouver ici pour un procès qui va à l'encontre de la liberté de l'expression. On a tant rêvé de la liberté, mais la vérité est toute autre … " Dans la vidéo en jointure, quelques témoignages des journalistes indignés par la répression se demandent aujourd'hui si la Tunisie qui se dit démocratique et libre après la révolution ne s'est-elle pas déjà engagée sur la voie du retour à l'ère de la désinformation et la dictature ?!!