"Bien que la Constitution tunisienne de 1959 se dit garantir la liberté d'expression, d'information, de publication, de réunion… Ces valeurs n'ont pas été mises en place sous l'ancien régime. Le pouvoir a su brider les voix criant la liberté et la démocratie. » C'est ainsi que le réalisateur tunisien Mahmoud Jemni a présenté son nouveau film Handhal (Coloquinte) dont la première est prévue pour le 4 mai à l'espace culturel Tamimi pour la recherche scientifique et de l'information. " Le film de Mahmoud Jemni met sous les projecteurs la torture dans les prisons tunisiennes depuis 1956 et jusqu'à la fin du règne de Ben Ali en Janvier 2011. Il met en évidence l'état psychique des prisonniers et les répercussions des différentes méthodes de torture sur leurs vies. Pour réaliser ce documentaire, le réalisateur a puisé dans l'expérience de plusieurs prisonniers inconnus de la scène politique tout en soulignant que « la lutte n'est pas limitée à certains politiciens». Des témoignages recueillis auprès des dits prisonniers résument une partie de l'histoire de certains militants tels que Gilbert Nakkach, les prisonniers des événements du bassin minier de Gafsa, des militants du mouvement du mouvement yousséfiste, et en particulier des militants appartenant à Ennahdha.