La 8e chambre pénale au tribunal de Première Instance de Tunis a réexaminé, hier mercredi 6 Juin, l'affaire de la profanation de l'église orthodoxe de l'Avenue Mohamed V à Tunis. Lors de cette séance, la Défense a demandé la libération du suspect et a soumis une requête d'évaluation psychiatrique auprès de la cour en charge de l'examen de l'affaire mais le juge a préféré garder le suspect en détention. Le suspect, jeune homme âgé de 30 ans, a été identifié par le patriarche de l'église suite à son arrestation. Il a indiqué lors de l'interrogatoire son intention de se rendre dans d'autres églises et de recommencer le sacrilège commis. Rappelons que l'église orthodoxe russe a subi un long calvaire : le suspect s'est attaqué, dans une première tentative, à la croix de l'église en la recouvrant d'un sac en plastique noir. Et dans une seconde apparition à l'église il a exigé du prêtre, en tant que résident dans un pays musulman, de se convertir à l'Islam. Pire encore, le profanateur de l'église a même adressé des lettres de menace au patriarche de l'église lesquelles traduisaient des protestations contre l'existence des édifices relatifs aux autres religions dans un pays musulman. Le prévenu est accusé, mis à part la profanation des hosties de la messe et d'un édifice religieux, d'atteinte aux biens d'autrui.