Amira Yahyaoui, présidente de l'Association «Al Bawsala» et Chafik Sarsar, expert en Droit constitutionnel sont revenus mardi 20 novembre sur radio Jawhara fm, sur la question de l'absentéisme de certains députés de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), une habitude qui devient de plus en plus courante. L'Association Al Bawsala les suit à la loupe. Amira Yahyaoui,a expliqué la procédure poursuivie par l'Association « Nous suivons les absences des députés avec une mise à jour sur les lieux : nous-nous déplaçons à l'Assemblée et nous prenons des photos des députés présents. 30% des députés sont souvent absents. «Les présences dans les séances plénières n'ont jamais dépassé les 70%. Un député coute aux Tunisiens 164 dt par jour. Les députés d'Ennahdha sont les plus assidus et les moins absents, suivis par les députés indépendants. Ceux du CPR font 50% d'absence et les élus d'Ettakatol sont les plus absents des séances. Le but de notre étude n'est pas juste dénonciateur, nous souhaitons plutôt afficher ouvertement les noms des absents, puis que ce jour d'absence soit retenu sur son salaire», a ajouté Amira Yahyaoui. De son côté, Chafik Sarsar a trouvé positif le fait que cette Association puisse poursuivre ses activités sans contrainte, et d'ajouter : «Il est inadmissible qu'un député absent d'une séance plénière touche un salaire pour cette séance. Maintenant que nous ne pouvons plus changer ces députés, il faut que ces absences cessent. Est-ce normal qu'un député ne soit jamais présenté à l'assemblée, puis touche un salaire complet? Peut-être qu'il faudrait penser à réélire les élus individuellement».
