Une conversation téléphonique a eu lieu entre le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, et M. Charles Michel, président du Conseil européen. Au cours de cet appel, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la question de l'immigration et des relations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international, ainsi que les relations stratégiques avec les pays de l'Union européenne. Le président de la République a réaffirmé sa position sur le phénomène de l'immigration, qualifié d'irrégulière, qui ne peut être abordé que de manière collective, en traitant les causes plutôt que les conséquences. Il a rappelé son initiative visant à organiser une conférence internationale réunissant tous les pays concernés, notamment ceux d'Afrique du Nord, du Sahel, du désert et du Nord de la Méditerranée. Le président de la République a également souligné que la Tunisie ne peut être la gardienne que de ses propres frontières. Il a mis en lumière l'existence de groupes criminels qui trafiquent des êtres humains dans les pays d'origine des migrants ou dans les pays européens de destination. Il a affirmé que la Tunisie refuse d'être un passage ou un lieu de résidence pour ces activités. Par ailleurs, le président de la République a exprimé sa position sur les politiques du Fonds monétaire international, indiquant que les accords de Bretton Woods ne sont pas humains et que les conditions imposées ne sont pas acceptables. Il a rappelé que si elles étaient appliquées comme elles l'ont été en 1984, elles menaceraient la paix sociale.
