Avant Hier, jeudi 3 juin 2010, l'Acropolium de Carthage a accueilli les amoureux de la musique électronique pour leur 4ème rendez-vous avec le Festival Echos Sonors Tunis. Avant Hier, jeudi 3 juin 2010, l'Acropolium de Carthage a accueilli les amoureux de la musique électronique pour leur 4ème rendez-vous avec le Festival Echos Sonores Tunis.
Le bal s'est ouvert avec des installations sonores et des projections intéressantes à voir qui vous emmènent dans un monde digital extraordinaire. Elles sont à votre disposition tout au long des 4 jours du festival et gratuitement.
Pendant la soirée d'ouverture le micro a été du côté de la scène animée pendant 1h30 par RADIOMENTALE composée de deux Dj Jean-Yves Leloup et Eric Pajot. Ces derniers ont interprété un ciné-mix, qui consiste en un accompagnement musical sur le film « GHOST DOG » de Jim Jarmush, un polar rêveur et décalé. RADIOMENTALE a enivré les présents par son univers musical garni d'images.
La deuxième partie de la soirée a été la plus attendue. En effet, à peine le Tunisien Krux est monté sur scène que le public a eu une attitude et une mouvance autres. Cet artiste est déjà connu et apprécié par la plupart d'entre eux. Il a , d'ailleurs, bien répondu à leurs attentes par un style qui lui est propre. Sa musique se prête aux rythmes du dubstep qui s'inscrit dans le courant bass music. Autrement dit, Krux puise dans des sonorités à la fois urbaines et futuristes.
Le Français Nicolas Baudoux alias DJ ELEPHANT POWER n'a pas manqué d'enflammer l'ambiance à la fin de la soirée. L'auteur du célèbre album en solo No Si, No Si (2004) se donne, le temps d'un soir, l'occasion de rencontrer le public tunisien. Le style de Dj ELEPHANT POWER consiste à mélanger humour absurde, sample hip-hop et une foule de sons surprenants. En 2008, il sort Atlas Anthem, mêlant beat et basslines complexes, esprit free jazz à une sorte de dubstep bien personnel. La deuxième soirée, vendredi 4 juin 2010, la foule était beaucoup plus nombreuse que l'ouverture. Zein Abdelkafi alias HAYEJ (agité) a ouvert la soirée avec un live en duo avec Ghazi Frini. Le deuxième artiste, FILASTINE, a enflammé la salle par les mélanges de musique électronique et percussion acoustique, accompagnées par des vidéos live synchronisées. Il compte plusieurs fans en Tunisie surtout après la sortie de son deuxième album « Dirty Bomb » en février 2009. Il passe allègrement d'un dubstep libéré à la musique des Balkans en passant par le hip hop et Bollywood, les instruments à cordes se mêlent aux synthétiseurs programmés et aux percussions souvent rageuses.
La musique s'est enchaînée avec le Tunisien SKNDR (Skander Besbes), très connu et adoré par les fans de l'électro en Tunisie. Il a animé une heure de folie et de pur bonheur grâce à sa musique très métissée. La dernière partie était assurée par le français FULGEANCE. Il a présenté un live composé de groove déstructuré et électro physique décomplexé. Le public était tout simplement en trance et a bien apprécié les musiques proposées. Danse, musique et bonne humeur, le FEST commence à gagner le pari de promouvoir l'art numérique en Tunisie. En commençant par la musique électronique, le FEST peut aller beaucoup plus loin qu'on ne puisse l'imaginer. Les deux soirées restantes sont aussi intéressantes et prometteuses que celles des deux premiers jours. Suivez la programmation et surtout ne ratez pas ce qui reste du festival.