Au Burundi, la situation évolue rapidement ce mercredi. Alors qu'en Tanzanie, un sommet réunit plusieurs chefs d'Etat pour faire le point sur la crise qui secoue le pays, à Bujumbura, l'ex-chef d'état-major, Godefroid Niyombaré, annonce sur une radio privée la destitution du président Pierre Nkurunziza. La capitale burundaise est le théâtre depuis plusieurs semaines de manifestations contre le président et sa candidature à un troisième mandat. Les heures sont données en temps universel (TU), 16h30 : le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon appelle au « calme et à la retenue ». 16h25 : à retrouver sur rfi.fr, l'analyse de la situation par Thierry Vircoulon, chercheur à l'International Crisis Group. 16h20 : près de l'aéroport, les manifestants ont quitté la route à la demande des militaires. 16h00 : Daniel Finnan, l'envoyé spécial du service anglais de RFI, signale que l'aéroport semble fermé. Personne ne peut y entrer. Des équipes de l'aéroport ont été vues quittant les lieux en bus alors que des colonnes de militaires entraient dans l'enceinte. 15h54 : premier bilan de cette journée de contestation, la Croix-Rouge annonce trois morts, dont un policier, et 66 blessés. 15h40 : l'envoyée spéciale de RFI à Bujumbura, Sonia Rolley, évoque des pneus brûlés devant le principal commissariat de police et des petits groupes de jeunes continuent de crier victoire. 15h38 : le président Nkurunziza s'adressera à la nation après son retour de Tanzanie, a déclaré à la BBC son porte-parole, Willy Nyamitwe. 15h11 : le général Godefroid Niyombaré ordonne, sur la RPA, la fermeture de l'aéroport et des frontières alors que le retour de Pierre Nkurunziza est annoncé. Il lance un appel à tout citoyen et aux forces de l'ordre pour sécuriser l'aéroport. 15h00 : selon les militaires, il y aurait un millier de personnes sur la route de l'aéroport. Le président est toujours en Tanzanie. 14h50 : en Tanzanie, les chefs d'Etat présents pour le sommet sur la crise au Burundi condamnent le coup d'Etat. Le sommet n'a duré que quelques minutes et Pierre Nkurunziza n'a pas été vu sur les lieux de la rencontre. 14h30 : selon la BBC, plusieurs contestataires arrêtés ces dernières semaines auraient été libérés de prison par des manifestants. 14h15 : la présidence du Burundi publie un communiqué dont voici le message : « C'est avec regret que nous avons appris qu'un groupe de militaires s'est mutiné ce matin et a fait une déclaration fantaisiste de coup d'Etat. La présidence de la République annonce à l'opinion tant nationale qu'internationale que cette tentative de coup d'Etat a été déjouée et que ces gens, qui ont lu ce communiqué de coup d'Etat via des radios locales privées, sont recherchés par les forces de défense et de sécurité afin qu'ils soient traduits en justice. La présidence de la République demande à la population burundaise et aux étrangers vivant au Burundi de garder le calme et la sérénité. Tout est mis en oeuvre afin que la sécurité sur tout le territoire national soit maintenue ». 14h00 : le correspondant de RFI explique que des manifestants ont tenté de prendre d'assaut la radio nationale, mais ils en ont été empêchés par l'armée, qui a tiré en l'air. 13h52 : La situation s'est un peu calmée à Bujumbura, selon Sonia Rolley, notre envoyée spéciale. Des tractations entre les militaires loyalistes et putschistes ont lieu « pour éviter que du sang soit versé ». 13h50 : selon la présidence tanzanienne, le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, se trouverait toujours à Dar es-Salaam où devait se tenir ce jour un sommet sur la crise au Burundi. 13h43 : tirs entendus autour de la radio nationale. 13h40 : « C'est un jour inoubliable, c'est la première fois que la volonté du peuple est respectée ici au Burundi », déclare un manifestant. Scène de joie dans les rues de Bujumbura, Burundi, le 13 mai 2015, après l'annonce de la « destitution » du président Nkurunziza par l'ex-chef d'état-major, Godefroid Niyombaré. REUTERS/Goran Tomasevic 13h28 : les réseaux sociaux fonctionnent de nouveau à Bujumbura, selon l'envoyée spéciale de RFI sur place. 13h20 : selon l'agence de presse AP, il n'y a pas de policiers visibles dans rues de Bujumbura ce mercredi. 13h15 : jusqu'à la mi-journée, la RPA était coupée sur l'ensemble du territoire. Deux autres radios privées, radio Bonesha et radio Isanganiro, n'émettaient plus ces dernières semaines que dans la capitale. Les signaux de ces trois radios ont été rétablis, ce mercredi, dans tout le pays. 13h05 : selon l'envoyé spécial du Monde au Burundi, Jean-Philippe Rémy, ce sont des militaires qui seraient allés ouvrir la RPA.