Les heurts survenus le 18 juillet 2012 à l'Hôpital Hédi Cheker à Sfax continuent à faire monter la tension entre l'UGTT et le pouvoir, notamment au sujet des syndicalistes arrêtés. Notons que des affrontements avaient eu lieu entre les forces de l'ordre et des employés de l'hôpital qui contestaient le retour de Jamel Hakim à ses fonctions en tant que directeur général de l'établissement. A cet effet, la commission régionale administrative relevant de l'Union régionale du Travail à Sfax a menacé d'observer une série de grèves sectorielles dans les secteurs public et privé, à raison de trois secteurs par jour, au cas où les syndicalistes arrêtés ne sont pas libérés. Selon Noureddine Tabboubi, Secrétaire général-adjoint de l'Unions Générale Tunisienne du Travail, les autorités ont provoqué la dégradation de la situation après la suspension du sit-in observé au CHU Hédi Chekker à Sfax et l'arrestation de quelques représentants du syndicat de base de l'hôpital. M. Tabboubi a accusé également les autorités d'avoir impliqué la justice dans des litiges purement professionnels, et appelé les syndicalistes à travers tout le pays à se rassembler devant le siège du tribunal en signe de solidarité avec les personnes arrêtés. Par ailleurs, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, a déclaré de son côté que les composantes de la société civile soutiennent également les personnes arrêtées lors des événements de l'hôpital Hédi Chaker de Sfax. Rappelons qu'aujourd'hui, lundi 30 juillet 2012, aura lieu la première audience du procès des quatre syndicalistes détenus par la justice.