A l'issue de la signature de l'accord entre le gouvernement provisoire et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) soulignant, en particulier, que "la partie syndicale a annulé la grève générale décidée pour jeudi 13 décembre 2012", le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, a déclaré, dans une allocution, que "cet accord fait honneur à la Tunisie post-révolutionnaire". Il a considéré que la signature de cet accord est "un moment historique important", parce qu'il est le résultat d'un "processus de négociations qui a abouti, à la fin, à un ensemble de décisions qui servent les intérêts supérieurs de la Tunisie". Le ministre a rendu hommage à toutes les parties pour leur souci de faire prévaloir l'intérêt national, surtout la commission administrative de l'UGTT qui a pris la décision d'annuler la grève. Il a appelé toutes les parties à adopter, dorénavant, un discours "mesuré et calme ce qui fera éviter à la Tunisie la discorde et le ressentiment et contribuera à impulser le développement et le rythme de l'investissement". De son côté, le secrétaire général-adjoint de l'UGTT chargé du règlement intérieur, Noureddine Taboubi, a souligné que la centrale syndicale demeure une organisation nationale qui croit au dialogue et s'assoit à la table des négociations, malgré la lâche agression subie lors de la commémoration du 60ème anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste, Farhat Hached". Il a, en outre, indiqué que la commission administrative de l'UGTT a assumé, comme d'habitude, son rôle national et historique en prenant la décision d'annuler la grève générale, "au service du peuple et de la patrie", affirmant que le printemps de la Tunisie ne peut être fait que par tous les enfants de la Tunisie réunis. Le responsable syndical a fait part de sa considération aux composantes de la société civile et "forces du bien" qui ont fourni d'intenses efforts afin de parvenir à cet accord. Le texte de l'accord signé en présence de délégations syndicale et gouvernementale stipule que le gouvernement s'engage à garantir et à défendre le droit à l'action politique, associative et syndicale et bannit la violence quels que soient ses motifs et ses origines. Dans le communiqué, le gouvernement dénonce, aussi, l'agression qui a ciblé l'UGTT, ses militants et ses employés le 4 décembre dernier et ajoute qu'une commission mixte (UGTT-Gouvernement) sera créée en vertu de l'accord pour enquêter sur les violences survenues Place Mohamed Ali, le 4 décembre 2012 et sur l'implication de quelques comités de protection de la révolution dans ces actes.