Au cours de la matinée de ce lundi 17 Décembre, la présence du président de la République, Moncef Marzouki, a suscité la colère des habitants de Sidi Bouzid, alors qu'il se recueillait sur la tombe de Mohamed Bouazizi, premier martyr de la révolution tunisienne. M. Marzouki a été pris au piège de ses propres propos et des promesses précédentes faites aux bouzidis : "Vous êtes venus il y a un an et vous aviez promis que les choses allaient changer sous six mois, mais rien n'a changé!", a lancé un manifestant. "On ne veut pas de vous ici", s'est exclamé un autre. Le président de la République a répliqué que l'Etat ne dispose pas d'une "baguette magique", avant de prendre la direction de la place du martyr Mohamed Bouazizi. Les habitants en colère ont lancés des ''oranges et des légumes'' à l'encontre de la tribune où avient pris place le président de la République, Moncef Marzouki, et le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, venus à Sidi Bouzid pour l'inauguration officielle du festival international du 17 décembre 2010, deux ans après l'immolation par le feu du premier martyr de la révolution tunisienne, Mohamed Bouazizi. Le Chef du Gouvernement, Hamadi Jebali, n'a pas fait les frais de la colère des citoyens de Sidi Bouzid, c'est la deuxième fois consécutive qu'il n'assiste pas à la commémoration de la révolution. L'année dernière il aurait reçu un programme erroné, cette année il tombe subitement malade et prend deux jours de repos, dimanche 16 et lundi 17 décembre 2012 !?