Face au rejet dont il a fait l'objet de la part d'un grand nombre de tunisiens et l'hostilité qui l'a visé durant son séjour, le prédicateur koweïtien Nabil Al Aouadhi a pris la peine de s'expliquer sur les ondes de radio Shems, ce mercredi 30 janvier, affirmant qu'il n'était pas venu revendiquer le port du hijab pour les petites filles en Tunisie tel qu'on l'a montré sur une photo posant avec des fillettes en hijab. Il a expliqué que les fillettes doivent naturellement porter le hijab en entrant à la mosquée, mais ne sont pas obligées de le faire ailleurs jusqu'à l'âge de la puberté. Cheikh Al Aouadhi a ajouté que sa visite en Tunisie n'est qu'une "exploration", n'ayant aucun rapport avec le prosélytisme. Selon lui, les Tunisiens ont de grands projets en relation avec la création de centres islamiques, d'institutions et de mosquées prises en charge par des associations d'utilité publique. Par ailleurs, Nabil Al Aouadhi a encore précisé qu'il n'est pas venu en Tunisie pour y enseigner l'islam, en réponse aux accusations émises à l'encontre des cheikhs wahabites qui seraient à l'origine d'une vague d'extrémisme religieux en Tunisie. Il a avoué de plein gré qu'il apprenait lui-même des ‘'oulémas de la Zitouna'', qui ont beaucoup de mérite à ses yeux. "L'Histoire montre que le savoir est sorti de la Tunisie et s'est propagé dans toute l'Afrique et en Andalousie", a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la profanation des mausolées, Al Aouadhi a condamné les attaques répétées contre les zaouias et mausolées en Tunisie, et s'est dit favorable au dialogue.