Il s'agit d'un article intitulé « Ansar Asharia Tunisie rend hommage à deux ‘martyrs' d'Al-Qaïda » publié le 30 Juin 2013 sur le site Américain « The Long War Journal ». L'article rapporte que la page tunisienne « Ansar Asharia- Tunisie » a rendu hommage à des leaders décédés d'Al-Qaida sur sa page Facebook la semaine dernière. La plupart des sites ayant publié le même article citent le site américain comme une source. http://www.longwarjournal.org/archives/2013/01/ansar_al_sharia_tuni_3.php Il faut souligner que « The Long War Journal » est un site qui s'intéresse à l'actualité concernant la guerre menée par les Etats Unis contre « le terrorisme ». Crée en 2007, le site est la propriété de Public Media Incorporated, dirigé par Paul Hanusz et Bill Roggio. Le dernier en est le directeur et Thomas Joscelyn en est le rédacteur en chef. Thomas Joscelyn est aussi l'auteur de l'article qu'on vient de citer et il est aussi parmi les supporters de la guerre contre le terrorisme. Connu par ses articles et ses opinions en faveur des guerres américaines après le 11 Septembre 2001, il appelait dans ses écrits et ses interventions télévisées à un rôle plus actif des Etats Unis dans le monde arabe. Il dénonce dans la vidéo suivante ce qu'il appelle « American retreatment », le retrait Américain du monde : Pour lui, il ne suffit pas d'assassiner Ben Laden pour battre le terrorisme : http://www.youtube.com/watch?v=Nd7SwnCadRM Retournons à notre article : comme s'il était un agent tunisien des services secrets, M. Joscelyn offre ses lecteurs des détails sur la vie des deux décédés, l'un était emprisonné à Guantanamo et s'appelait Said Shihri. Il était un émir du Mouvement Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Il a été blessé dans une raide aérienne au Yémen, l'année dernière. L'autre décédé honoré par Ansar Sharia Tunisie est Khaled Ibn Abdul Rahman Al-Hussainan. Joscelyn affirme qu'auparavant, la page avait honoré Said Shihri deux fois, une déclaration qui souligne une surveillance attentive des publications de la page par « The Long War Journal ». Mais, à quoi ça sert de veiller aux publications d'une page qui compte 2649 membres ? Le nombre n'est pas assez signifiant pour mériter cette attention américaine ! L'article essaie même de calculer le nombre des leaders d'Al-Qaïda, étant apparu dans la photo de couverture de la page. Le site américain fait recours même à la technique imprimécran pour montrer qu'il y a un soutien d'Ansar Asharia Tunisie à leurs « frères » d'Al-Qaïda. Ainsi, les publications de la page tunisienne apparaissent avec des commentaires en anglais au dessous qui expliquent leur contenu. Mais qui traduisait le contenu de la page tunisienne ? Un traducteur ! Mais un simple traducteur ne peut pas fournir des informations précises sur Ansar Sahria Tunisie comme celles qu'on trouve dans l'article sur le site américain. Cet article analyse même les publications exprimant une sympathie avec les Jihadistes de Mali ou de la Syrie. On a essayé de trouver cette page tunisienne sur Facebook en tapant son nom tel qu'il est dans le site américain. Mais, on a tombé, la nuit de 3 Février, sur une page semblable qui comptait 1600 membres, trop interactive, sa première publication date depuis le Vendredi dernier, le 1er Février. C'est-à-dire, après la découverte de la première page par les américains, soit elle a été supprimée soit elle a été caché pour donner naissance à une nouvelle page, vendredi dernier, la page officielle d'Ansar Sharia Tunisie s'est disparue. Notons que les publications qui apparaissent dans l'article américain grâce à la méthode imprimécran ont été publiées le 22 Janvier. Peut-être que cette page continue jusqu'ici à publier son contenu islamiste, mais d'une façon secrète. Ainsi, la page qui compte 1600 membres est une autre page du mouvement. La nuit de 4 Février on répète la même recherche, mais sans résultats. Donc, comme Abu-Iyadh, les pages d'Ansar Sharia apparaissent et désappariassent. Peut-être, les membres de ces pages se connaissent bien de telle sorte qu'ils ont rapidement crée une nouvelle page (celle de 1600) après avoir détecté une infiltration de leur première page par des parasites qui auraient des liens avec l'article américain. Ça expliquerait peut-être pourquoi une page de 2649 devient très interactive de telle sorte que presque 2200 personnes en parlent. Mais, puisque moi le tunisien, je ne peux pas avoir accès à ces pages tandis que les américains les analysent, il y a une autre possibilité : les américains et les tunisiens travaillent ensemble ! C'est bizarre !