La visite du chef du gouvernement égyptien en Tunisie sera reportée jusqu'à après la formation d'un nouveau gouvernement, a indiqué l'ambassadeur égyptien à Tunis Aymen Machraf au premier ministre Hamadi Jbali. Aymen Machraf a confirmé l'information dans une conférence de presse, tout en affirmant que l'Egypte, tout comme la Tunisie, refuse toute ingérence étrangère dans ses affaires. Ainsi, il semble que la crise politique actuelle doit nécessairement se répercuter sur les relations de la Tunisie avec ses partenaires et sas amis. Il faut rappeler que suite à l'assassinat de Belaid, plusieurs gouvernements et organisations internationales dont Le Haut-Commissariat Des Nations Unies aux droits de l'homme ont condamné l'acte meurtrier, tout en appelant la Tunisie à prendre des mesures rigoureuses afin d'assurer une meilleure protection à ses politiciens et ses militants. Réagissant au meurtre de Chokri Belaïd, Manuel Valls, ministre français de l'intérieur, a affirmé , en citant la Tunisie et l'Egypte, "un fascisme islamique qui monte un peu partout", mais le ministre français pense qu'il faut "garder espoir dans le rendez-vous électoral pour que les forces démocrates et laïques, celles qui portent les valeurs de la révolution, demain, l'emportent". "C'est un enjeu considérable, avait-il ajouté, pas seulement pour la Tunisie, mais pour tout le bassin méditerranéen et donc aussi pour la France." La Tunisie a qualifié ces déclarations d'ingérences dans ses affaires internes, ce qui a provoqué une tension diplomatique entre la Tunisie et la France.