Le leader du mouvement Ennahdha, cheikh Rached Ghannouchi, a encore remué les braises d'un feu que nous ne voulions pas voir prendre de l'ampleur entre la Tunisie et la France, lors d'une interview publiée ce dimanche 24 février par le Journal du Dimanche (JDD). Cheik Rached a affirmé que les Tunisiens se sont sentis insultés suite aux propos tenus par le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, qui a fait allusion au "fascisme islamique" début février sur Europe 1. Selon lui, la France est "le pays qui comprend le moins l'islam et les Tunisiens", et Manuel Valls, qui s'est exprimé après l'assassinat de Chokri Belaïd, a "mis tout le monde dans le même sac" (Ennahdha, les Frères musulmans, Al-Qaïda) et prouvé qu'il "ne comprend rien à l'islam". Le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a indiqué entre-autre qu' "à l'inverse, les Allemands, les Britanniques, les Américains y parviennent et savent que l'islam n'est pas uniforme et comporte des radicaux, des modérés, et que nous sommes à la tête des composantes modérées". Vu la situation économique actuelle de la Tunisie qui n'a pas l'ai de vouloir se redresser, et compte tenu du nombre d'investisseurs français implantés dans le pays (plus de 3000), nous souhaitions que les relations tuniso-françaises restent fraternelles et coopératives. Il ne faut pas oublier que nous avons une importante communauté qui réside également en France et que ceux-ci ne doivent en aucun cas être ''emmerdés'' à tel point de les voir ''repoussés à la frontière''. Nous avons déjà de très grands soucis à donner du travail aux chômeurs qui sont déjà ici. Personnellement, je pense qu'il nous faudra laisser de côté les polémiques inutiles pour le moment, car la Tunisie a plutôt besoin de dynamisme économique et de soutiens efficaces pour sortir du ‘'trou''. Nous avons vraiment besoin d'issues à notre blocage.