Deux ans après la révolution tunisienne à l'origine du « printemps arabe », la Tunisie, organise le Forum Social Mondial, au milieu d'une crise politique et économique, une crise qui ravage non seulement la Tunisie mais aussi ses voisins européens, notamment l'Italie, l'Espagne, le Portugal, et la Grèce. La situation des droits de l'homme sera aussi abordée pendant ce forum. Dans les pays arabes, la situation des droits de la femme doit être mise en question, surtout avec la montée de l'extrémisme religieux, provoquée par le printemps arabe. Déjà, quelques jours avant le forum, la question de viol a surgi en Tunisie avec des rapports et des témoignages qui attestent de la montée de ce phénomène en. La polémique suscitée par ce sujet était, en fait, un prélude pour le forum. Le FSM compte « aborder… la condition des femmes, en particulier dans le monde arabe après les révolutions qui ont transformé la région depuis deux ans », écrit Le Point.fr dans un article paru le 26 mars 2013. Le site français ajoute que « Cette "assemblée des femmes" vise à exprimer un "rejet du capitalisme sauvage et de tout modèle de développement qui chosifie, marginalise, violente" les femmes ». Cette assemblée a, déjà, exprimé son soutien à la femme tunisienne dans ses aspirations pour la dignité. La mobilisation des femmes tunisiennes pour réclamer l'égalité et la dignité, hier 26 mars 2013, pendant la marche à l'occasion de la première journée du Forum qui se tient jusqu'à Samedi, a été saluée par la presse internationale, notons par exemple, L'Express et Al-Kods Al-Arabi. « Les femmes au cœur du premier jour du forum social mondial à Tunis », écrit l'Express. Al-Kuds Al-Arabi explique que la crainte que les acquis de la femme tunisienne soient confisqués, par les islamites au pouvoir, est derrière cette mobilisation féministe. « La Marche du Forum social mondial est une évidence des contradictions du printemps arabe » est le titre que le quotidien espagnol Diario Publico a choisi pour un article consacré à cet évènement. El Publico fait remarquer que les slogans scandés hier étaient si multiples qu'ils devenaient parfois contradictoires : « Parmi les tunisiens, qui étaient majoritaires pendant la manifestation, on pouvait écouter, à la fois, l'international (un chant communiste) et Lā 'ilaha 'illā-llāhu Muhammad rasulu-llah (Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mohamed est son prophète) » souligne le quotidien espagnol qui ajoute que quelques mètres séparaient le drapeau du régime syrien de celui de l'opposition, un geste contradictoire avec les slogans anti-guerres chantés par des manifestants japonais. La presse anglophone, largement dominée par des intérêts capitalistes, a évité d'aborder ce sujet. Or, on remarque que les sites anglophones anticapitalistes, tel que le site américain Common Dreams, ont couvert cet évènement. « Dans un monde entrain de connaitre de nouvelles révolutions, dans un climat de crises qui s'épanouit, et sous le règne de l'économie de l'austérité, des dizaines de milliers de personnes, venant de tous les endroits du monde, se sont réunis en Tunisie à l'occasion du Forum social mondial afin de confronter la situation actuelle, avec un appel cohérent : un autre monde est possible », écrit le site américain. Pour sa part, et dans un article intitulé « la Tunisie marche pour la dignité », le site italien International Business Times indique que la dignité est le symbole de la marche d'hier.