A l'issue d'une interminable journée, un jour marathonien si l'on peut dire, où plusieurs voix se sont élevées pour critiquer et interférer un tant soit peu la composition gouvernementale présentée par Mehdi Jomâa, visant le remplacement de certains ministres nominés, telle Amel Karboul (ministre du Tourisme), le nouveau Premier ministre a tenu bon en défendant jusqu'à la dernière minute son gouvernement. En obtenant la confiance de l'Assemblée Nationale Constituante avec une majorité de 149 voix contre 20 objections et 24 abstentions, Mehdi Jomaâ aura remporté sa ‘'1ère victoire'' avec un grand V, résultant de sa ténacité, de sa clarté, de la sélection qu'il a faite pour former son gouvernement, ainsi que de son courage à affronter les défis et obstacles dressés devant lui. Cette confiance, qui était primordiale pour qu'il puisse entamer son mandat, pour tranquilliser les partenaires sociaux, économiques et financiers et pour apaiser toutes les tensions ‘'bouillonnantes'' dans toutes les régions du pays, il fallait coûte que coûte l'arracher aux députés, même auprès de ceux qui étaient indécis, pour ne pas dire ''détracteurs''. Par ailleurs, interrogé sur la date des élections, Mehdi Jomâa a souligné qu'il n'est pas en mesure de fixer une date à l'heure qu'il est, car cela ne fait pas partie de ses prérogatives, indiquant qu'il a déjà contacté dans ce sens Mohamed Chafik Sarsar, nouveau président de l'ISIE.