La prolifération des actions terroristes dans notre pays dénote un renforcement de la menace incarnée par les groupes islamistes armés qui cherchant à déstabiliser l'Etat républicain et à lui substituer un Etat islamique. Pour ce faire, le terrorisme use de tous les moyens et de toutes les méthodes pour tuer les Tunisiens (militaires, forces de l'ordre, garde nationale et personnes civiles). L'embuscade terroriste à Jendouba où quatre Tunisiens ont été tués est un acte terrible et infâme qui montre pour les âmes bienveillantes et pour une certaine pensance droit-de-l'hommiste que le terrorisme est l'ennemi de la paix et de la vie. Ceux qui spéculent sur la négociation et le dialogue avec les terroristes et leurs complices objectifs méconnaissent l'essence de ces gens doivent maintenant, raison d'Etat et sécurité nationale obligent, revoir leurs thèses et cesser d'apporter leur soutien à ces bandes de «criminels». Depuis l'année 2013, on a constaté une recrudescence des activités des groupes terroristes, visant à terroriser les Tunisiens notamment par les assassinats politiques et les attaques qui ont pour cible les forces militaires et les forces de l'ordre. Tout Tunisien doué de raison est maintenant en mesure de déceler les visées de ces attentats à travers lesquels les terroristes peuvent frapper n'importe où et n'importe quand. Tous les affrontements qui ont opposé les héroïques forces de l'armée et de la sécurité intérieure montrent et démontrent que les groupes terroristes armés partagent la même idéologie et poursuivent les mêmes buts : déstabiliser l'Etat, terroriser les Tunisiens, détruire l'économie, semer la peur et s'emparer du pouvoir pour «talibaniser» la Tunisie. Face à ce terrorisme, l'Etat peine à trouver la réponse efficace parce qu'il se meut et s'intègre dans le cadre de l'Internationale terroriste. La guerre contre ce type de terrorisme n'est, donc, pas strictement sécuritaire. Elle se mène, également, sur le terrain politique, culturel et social. En attendant, ce traitement stratégique, l'union sacrée de tous les Tunisiens qui réclament leur tunisianité contre ce fléau s'impose de toute urgence. La Tunisie a suffisamment payé pour s'accorder le droit de sortir de du politiquement correcte et d'oser dire : oui ! Le terrorisme est une menace pour tous. Certains «intellectuels-journalistes -droit-hommistes- continuent de discréditer les mises en garde formulées par les forces de sécurité depuis un certain temps comme autant des «réflexes sécuritaires». Cette imposture est une erreur d'appréciation qui coûte bien des vies innocentes. Son dépassement appelle un regard politique plus juste, qui porte sur les enjeux véritables du terrorisme politique et qu'on se débarrasse des faux fuyants, des questions de droit de l'homme dans le fond très mal posés par certains. Le risque et la menace sont objectivement réels et toute la société civile est concernée par la défense du pays et appelée à assumer pleinement son rôle sans dérive ni débordement d'ordre politicien et démagogique. Cette voie permettra à la Tunisie d'être immunisée contre les menaces de l'extrémisme et du terrorisme. Plus que jamais l'union sacrée des forces patriotiques et démocratiques face au danger terroriste s'avère vitale. L'affrontement engagé par la Tunisie avec le terrorisme c'est précisément le fait que celui-ci veut contrarier la marche en avant de la société, l'aspiration profonde du peuple à vivre les valeurs de la dignité, de la liberté, de la modernité et de la démocratie. C'est un devoir de conscience vis-à-vis des individus et les familles endeuillés par les terroristes-islamistes et une responsabilité historique par rapport aux forces militaires et sécuritaires qui mènent un combat héroïque contre l'hydre terroriste.