Suite à l'aggravation de la situation sur les frontières tuniso-libyennes, notamment l'importante affluence de citoyens égyptiens désirant forcer les frontières pour entrer en Tunisie, Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, a pris la décision de décréter l'état d'alerte maximale, et de renforcer la sécurité aux frontières. La cellule de crise chargée de suivre la situation sécuritaire en Tunisie a tenu une réunion, ce jeudi 31 Juillet 2014, sous la présidence du chef du gouvernement, lequel a appelé à l'élaboration d'un plan immédiat pour la protection des frontières avec la Libye voire même la fermeture des frontières en cas de besoin car la sécurité générale passe avant tout. Dans un autre contexte, Jomâa a décidé le rapatriement des Tunisien résidents en Libye. Voici donc les plus importantes décisions prises par le Chef du gouvernement lors de la réunion de la Cellule de crise : 1-Renforcer l'activité diplomatique avec les pays voisins, en particulier l'Algérie, concernant les affaires sécuritaires. 2-Continuer l'évacuation immédiate des ressortissants tunisiens en Libye et la sécurisation de leur passage en collaboration avec les Etats et les ONG impliqués. 3-Faciliter le rapatriement des réfugiés aux frontières vers leurs pays d'origine. À cause de sa situation délicate, la Tunisie devra-être un pays de passage et non de résidence pour ces réfugiés. 4-Réorganisation des procédures de passage aux frontières tuniso-libyennes avec la collaboration des Etats concernés. La mise en œuvre d'une stratégie visant à protéger les frontières qui pourra déboucher sur la fermeture en cas de menace envers la sécurité nationale. 5-Renforcer les dispositifs sécuritaire et militaire aux frontières tout en élevant le niveau d'alerte des forces armées au maximum.