La numéro double 126/127 de la revue trimestrielle Etudes Internationales (Dirassat Duwalya), éditée par l'Association des Etudes Internationales, est sur le marché depuis quelques semaines. Ce numéro est imprimé avec le soutien de la Fondation Friedrdich Ebert. Il est consacré, pour l'essentiel, aux Actes du colloque « La Maghreb, l'Union européenne et les mutations au sud du Sahara », qui s'est tenu les 8 et 9 mai 2014. Le volume est intéressant et à perspectives variées autour de la question, elle-même imposée par le contexte actuel, comme le souligne à l'édito M. Ezzeddine Kerkeni, président de l'association : « Les récents actes terroristes qu'a connus la Tunisie annoncent que nous sommes entrés de plain pied dans la guerre contre le terrorisme. Ces actes reflètent la régression de leurs auteurs et de leurs commanditaires menaçant la sécurité et surtout le mode de vie et d'exister des personnes, mettant ainsi en cause ce que des générations successives s'étaient employées à bâtir à travers les siècles. Il faudrait un sursaut d'urgence, de dimension nationale et régionale pour éviter le pire. » C'est sans doute cette urgence qui rend impérative une évaluation objective et profonde des relations entre le Maghreb, l'Union européenne et le sud du Sahara en vue de prospecter les risques qu'encourt la région méditerranéenne et de faire ce qu'il faut pour contrer ces risques, qui sont certes d'abord sécuritaire, mais qui sont surtout des questions de développement. Toutes ces problématiques et d'autres encore trouvent des éléments de réponse, ou au moins des éléments d'approche dans ce numéro double de la revue Etudes Internationales dont le rédacteur en chef n'est autre que Boubaker Ben Fraj, figure illustre du secteur culturel en Tunisie, lui qui a été élu, en avril dernier, président de l'Association pour la Culture et les Arts Méditerranéens (ACAM) dont l'objectif premier reste le militantisme, par la culture, la pensée et les arts, au profit du concept de « méditerranéité », encore naissant, mais jugé essentiel pour un nouvel humanisme régional, lui-même intiateur de nouvelles visions humanistes internationales. B. Ben Fraj va-t-il réussir, avec ses deux équipes, à fédérer les actions des deux associations autour d'objectifs communs et de visions partagées ? On ne saurait assez le souhaiter, dans cette ambiance régionale et internationale par trop tendue et combien déplorable.