Lors de son invitation samedi soir sur le plateau de la chaîne Al Hiwar Ettounsi, Béji Caïd Essebsi, candidat du parti Nidaa Tounes au 2ème tour des élections présidentielles, est apparu assez confiant et a parlé en toute aisance et clairvoyance, tout en pesant chaque mot qu'il prononçait pour ne pas créer la moindre polémique à son sujet, car en fait il n'en manque pas sur les pages des réseaux sociaux. Au cours de ce débat mené par Hamza Belloumi, BCE a essayé de répondre ‘'diplomatiquement'' aux questions parfois assez intrigantes du journaliste. Essebsi, a indiqué que la composition de l'ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) reflète les résultats des élections législatives issus bien entendu de la volonté du peuple. Il a clairement affirmé que son parti n'a pas formé d'alliance avec le mouvement Ennahdha, assurant que le parti islamiste n'est point un ennemi et que, par contre, des consultations avec ses leaders s'imposent dans l'intérêt général du pays. Pour ce qui est du prochain gouvernement, Essebsi a révélé que le nouveau chef du gouvernement pourrait bien être une personnalité en dehors de Nidaa Tounes et que ce dernier ne peut gouverner seul le pays. Abordant la question ‘'s'il y aurait un débat télévisé entre lui et Moncef Marzouki'', BCE a expliqué qu'il refuse de prendre part à un tel débat tout simplement parce que l'expérience démocratique n'a encore planté ses racines en Tunisie et qu'il craint la possibilité que ce débat télévision se transforme en un échange d'insultes. Le leader de Nidaa Tounes a également affirmé que Mohamed Moncef Marzouki est son rival et non son ennemi, précisant à cet effet que le second candidat à la présidentielle adopte certaines opinions extrémistes et que l'emploi du mot "Taghout", prononcé dans son discours, était intentionnel. BCE a indiqué entre-autre qu'il n'a pas falsifié les élections de 1981, et ce, contrairement à ce que Marzouki avait déclaré. Revenant sur la ‘'course vers Carthage'', Béji Caid Essebsi s'est dit plus expérimenté et plus apte que son rival pour diriger le pays en estimant que la restauration des relations avec les pays du Golfe demeure l'une de ses priorités. Il a promis aussi qu'il donnerait l'importance qu'ils méritent aux ''dossiers des deux martyrs Chokri Belaïd et Haj Mohamed Brahmi'', et de proposer l'amendement de la loi 52 relative à la consommation des stupéfiants, soulignant également qu'il sera le garant des droits et libertés pour tous les tunisiens, y compris les nahdhaouis.