Nous fêtons aujourd'hui le 4ème anniversaire de la Révolution Tunisienne du 14 Janvier 2011, et nous célébrons également la Fête de la Jeunesse. Un 2 en 1 pour lequel beaucoup de citoyens sont déjà sortis dans la rue pour s'exprimer, particulièrement à Tunis où un grand rassemblement est entrain de prendre de l'ampleur à l'Avenue Habib Bourguiba, devenue encore plus célèbre après la fuite de Ben Ali. Quatre ans après (en jours ça fait prés de 1460 jours), malgré que nos institutions constitutionnelles sont entrain d'être installées successivement et après 3 importantes échéances électorales ayant résulté sur la mise en place de l'Assemblée des Représentants du Peuple, de l'élection libre et démocrate du Président de la 2ème République, Béji Caïd Essebsi, et de la désignation du nouveau Chef du gouvernement, Habib Essid, qui prendra la relève à Mehdi Jomâa, la pente n'a pas encore été remontée. D'autre-part, alors que notre situation politique commence à mieux respirer, la situation économique et sociale est demeurée très préoccupante et embarrassante à la fois, car le chômage et les revendications persistent autant que l'absence d'investissements, ni locaux et ni étrangers. Les attentes continuent à se faire ‘'attendre'', et le plus grave c'est que le citoyen lui-même ne semble pas conscient de la réalité et de la gravité de la situation économique qui menace les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités sans revenir sur la cherté de vie et les poches vides, dont les trous s'élargissent de plus en plus. C'est beau d'avoir fait la REVOLUTION…mais nous ne devons pas continuer à nous leurrer comme font les juifs devant le mur des lamentations à Jérusalem. Nous devons aller de l'avant et faire la ‘'REVOLUTION ECONOMIQUE'' pour sauver notre pays, car ‘'al bouka 3ala al atlal'' ne nous fera pas sortir de notre pétrin. Le Tunisien doit TRAVAILLER, doit PRODUIRE, doit DEFIER les difficultés, doit faire encore des SACRIFICES…doit…et doit…et doit… Figurez-vous qu'un ''homme'' sans le sous, devant tout le monde, il ne vaut presque rien, que dire alors d'un ''Etat'' avec des caisses qui ne se remplissent plus et qui sont presque vide !