Les bocages de la production de la société Pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac continuent, bien que dans la majorité des cas, Petrofac se trouve contrainte d'arrêter sa production pour des raisons qui lui sont extérieures. Ainsi cette société continue à se retrouver comme otage des revendications de certaines parties de Kerkennah ; qui ne trouvent pas mieux à chaque fois pour exposer leurs doléances que d'empêcher les camions citernes de Petrofac de quitter l'île. Après la fameuse grève sauvage décrétée par le syndicat des marins de la Sonotrak (Société nouvelle de Transport de Kerkennah) depuis quelques semaines qui a obligé la société à arrêter sa production, voilà que certains habitants de l'île optent depuis trois semaines pour cette même tactique d'interdiction des camions citernes remplis de condensat de quitter Kerkennah. Et ce pour soutenir un boulanger de la région qui n'a pas reçu les quantités espérées de farine subventionnée. Face à l'impossibilité d'évacuation des quantités produites de condensat (produit associé au gaz) de l'île à travers la sortie de ces camions ; et puisque les cuves de stockage sont presque pleines et ne peuvent plus absorber de nouvelles quantités de ce produit, la direction ne peut qu'arrêter encore une fois sa production. Cet arrêt éventuel de la production de Petrofac, qui produit 12,5% de nos besoins en gaz la privera comme d'habitude de produire des quantités avoisinant le million de m3 de gaz par jour et coûtera très cher à l'Etat tunisien qui possède 55% de cette société. Et Ceci sans parler du fait que cet arrêt forcé de la production de Petrofac, qui ravitaille en gaz la centrale de connexion de la STEG à Aïn Turkia dans la région de Sfax, pourra obliger la société Tunisienne d'électricité et du gaz de se ravitailler en Algérie afin d'assurer ses besoins pour la production de l'électricité, en cette période de grande vague de froid. Néanmoins, malgré tous ces risques qui menacent les intérêts de l'Etat, les autorités continuent de traiter avec une grande passivité cette interdiction imposée aux camions de Petrofac remplis de condensat de quitter l'île de Kerkenah.