Au moment où le gouvernement a été un peu secoué par les événements qui se déroulent depuis quelques jours à Dhehiba et Ben Guerdane, sur fond d'appel à la suppression de la taxe de sortie imposée aux libyens et aux tunisiens aux frontières tuniso-libyennes, les diplômés chômeurs ont décidé à leur tour de manifester. Plusieurs d'entre eux se sont rassemblés aujourd'hui, mardi 10 février 2015, devant le siège de l'Assemblée des Représentants du Peuple, au Bardo, demandant la tenue de concours nationaux et l'octroi d'une prime de chômage de 350 dinars pour leur permette de d'assurer les frais de recherche d'emploi. D'autres ont observé une marche protestataire en direction du siège de la délégation régionale de l'enseignement de Béja, appelant à garantir la transparence et l'équité dans les concours et donner la chance aux diplômés les plus âgés. Ils ont appelé également à éliminer le timbre fiscal de 15d pour les concours, et à lutter contre la corruption dans les administrations de Béja et dans le secteur de l'enseignement. De même à Sidi Bouzid, plusieurs diplômés chômeurs ont effectué une marche protestataire jusqu'au siège du gouvernorat pour revendiquer leur droit à l'emploi et l'activation du programme relatif au recrutement d‘un membre de chaque famille ayant plus d'un diplômé chômeur. Les protestataires ont exigé l'intégration de ceux dont l'âge dépasse les 35 ans au sein des administrations publiques par un recrutement direct, et donner la priorité aux diplômés ayant plus de 5 ans de chômage et octroyer une prime de chômage pour tout diplômé ayant dépassé les 3 ans de chômage.