Suite à la polémique suscitée par les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères quant à la représentation diplomatique en Libye avec 2 consulats, et suite aux déclarations de M. Amor Gouiri, président de l'instance des médias et de la culture libyenne, à travers desquelles il a fait part hier de son mécontentement en demandant au ministre tunisien de clarifier ses propos en précisant que les relations avec une partie légitime et une autre illégitime ne peuvent pas être les mêmes, Taïeb Baccouche est intervenu pour s'expliquer à ce sujet. Il a indiqué que la décision d'ouvrir deux consulats en Libye, une à Tobrouk et l'autre à Tripoli, n'est nullement de reconnaître deux gouvernements en Libye "Nous ne soutenons aucune partie au détriment de l'autre ni sur le plan politique et ni militaire". Taïeb Baccouche a encore tenu à assurer que "La Tunisie ne fait que réagir à une réalité, celle que les trois quarts des ressortissants tunisiens se trouvent à Tripoli qui se trouve sous le contrôle des forces de Fajr Lybia". Toujours dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères a ajouté qu'il s'agit d'une manière de traiter avec une réalité qui prend en considération l'intérêt de la Tunisie, de la Libye et du peuple libyen. En recevant hier le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, Baccouche a déclaré lors d'une conférence de presse commune que "la Tunisie œuvre à encourager une issue diplomatique et politique au conflit en Libye et s'apprête aussi au pire si le dialogue échoue". Il a précisé que la Tunisie se prépare si les deux parties en Libye décident de recourir à nouveau aux armes "la Tunisie ne sera pas seule à se préparer à la reprise des hostilités en Libye. Nous allons consulter nos voisins en Egypte et en Algérie ainsi qu'en Union Européenne". Par ailleurs, Taïeb Baccouche a assuré que la meilleure solution aux problèmes chez nos voisins libyens, serait l'organisation d'un dialogue parrainé par les Nations Unies.