Les travaux du VI° Forum International Kateb Yacine ont démarré samedi 21 mars 2015 dans la matinée pour se prolonger jusqu'au 24. On le sait, le forum est initié par l'Association Promotion Tourisme et Action Culturelle de Guelma, sous l'égide du ministère de la Culture algérien. Sa sixième édition est intitulée Kateb Yacine : Interactions culturelles, textuelles et artistiques. Plus de vingt intervenants sont présents pour ces travaux, ils sont venus d'Algérie, d'Amérique, d'Autriche, de France et de Tunisie. Certains autres (une dizaine) n'ont pu faire le déplacement pour des raisons « sécuritaires ». La première journée du colloque a été totalement meublée par des chercheurs, créateurs et journalistes tunisiens et porté le label « Kateb Yacine et l'arabité ». Cette journée a été considérée comme un hommage à la Tunisie et s'y est exprimé un soutien international à son combat contre le terrorisme. L'idée maîtresse, c'est qu'il fallait dire aux extrémismes de tous bords d'arrêter de diaboliser Kateb Yacine, comme prétexte pour essayer d'arrêter toute parole libre, tout regard critique et toute manifestation de la différence. Ainsi, Samir Marzouki, Mansour M'henni, Saad Borghol, Mohamed Naceur Kahhouli, Hsouna Mosbahi et Mohamed El May ont réussi à concentrer le public du théâtre régional de Guelma autour de questions d'actualité et de grande acuité. L'après-midi, un paragraphe touristique a permis aux participants de visiter le célèbre Hammam Mskhoutin (Le Bain des Maudits) dont la légende est rendue plus célèbre par son exploitation dans l'œuvre katébienne. La Soirée a été consacrée à la musique classique de la région (Chaab) et à la poésie alternée entre des Tunisiens et des poètes locaux. Samir Marzouki a donc lu en français, en arabe classique et en arabe dialectal. Mansour M'henni et Badreddine Ben Henda seulement en français, bien que le premier ait une production en langue arabe aussi.