Condamné au silence depuis 2011 par les artificiers de la grande imposture « Printemps Arabe », le président déchu Zine El Abidine Ben Ali s'apprête à briser l'omerta en publiant un livre confession dans lequel il révèle toute la vérité sur la révolution du jasmin. Rédigé dans le plus grand secret, le livre revient sur les conditions de son départ forcé, les mois qui ont précédé les protestations du 17 Décembre 2010, ses 23 années de règne, ses dérives autoritaires, ses rapports avec l'opposition, ses relations avec les pays voisins, les affaires, la famille, le clan des Trabelsi et la situation actuelle du pays. C'est la première fois qu'un président arabe déchu raconte de son vivant son règne, les conditions de sa chute, son exil, …Et d'après les premiers éléments fuités, le président déchu se livre à une vraie confession en donnant sa propre version de l'histoire. Une histoire de grande trahison, de manipulation, d'orchestration, d'infiltration de mercenaires, de propagande et de lâcheté. Ainsi il déclare en substance : « J'ai payé très lourd mon souverainisme et ma loyauté envers la Libye et l'Algérie. Les américains et les français voulaient utiliser la Tunisie en tant que rampe de lancement pour attaquer le régime de Kadhafi en premier lieu et l'Algérie ensuite mais face à mon refus de trahir les pays frères et de céder au néocolonialisme énergétique, le scénario du soulèvement écrit à Washington et Paris a été mis en exécution. La liberté et les aspirations démocratiques ne sont qu'un prétexte pour les grands manitous qui se sont autoproclamés TUTEURS des peuples en souffrance. Je reconnais les dérives autoritaristes de mon régime, le bâillonnement de la presse, le clientélisme politique, l'affairisme de la famille, …...et je m'en excuse auprès du peuple tunisien à qui je demande PARDON pour toutes mes erreurs. Le droit d'inventaire n'appartient pas aux chancelleries étrangères et aux officines des droits de l'homme mais au seul peuple tunisien qui me jugera en son âme et conscience. L'histoire retiendra que j'ai laissé un pays avec une croissance de 5% , une infrastructure respectable, un taux de chômage avoisinant les 13% , une sécurité optimale et une classe moyenne de plus en plus étendue. » Dans ce chapitre l'ancien président revient sur le rôle des médias étrangers dans le traitement de l'affaire Bouazizi surtout français et qataris, la manipulation de certains activistes tunisiens, l'exfiltration de l'armée tunisienne et la trahison de certains anciens ministres qui ont vendu leurs âmes au diable en contrepartie d'un poste hypothétique pour certains et de l'immunité pour d'autre. » Toujours selon les éléments fuités, l'ancien président consacre tout un chapitre à sa famille, aux affaires et aux soupçons de corruption. Il dit en substance que : « Sans nier l'existence de l'affairisme, ni occulter les soupçons de clientélisme, je me réjouis de brandir le classement de Transparency International qui plaçait la Tunisie à la 59 éme place (le pays arabe le mieux classé) en 2011 et qui le classe aujourd'hui à la 94 éme place. De l'aveu de tous, la corruption s'est amplifiée depuis 2011 et si avant elle concernait la sphère des marchés publics et des grands projets, actuellement elle est à tous les niveaux de l'administration. Je m'abstiendrai de tout commentaire et je laisse aux historiens le soin de faire le bilan de mes 23 années de pouvoir. » Le dernier chapitre du livre inventaire est consacré aux relations entre l'ancien président et l'opposition. Il y dresse le portrait de ces hommes et femmes qu'il combattait mais qu'il respectait aussi tant pour leur abnégation que pour leur courage. Leur combat était juste et légitime. Ils voulaient la démocratie et l'alternance. Pour d'autres par contre je n'éprouve que mépris et répugnance. Plus que des opposants, ils étaient des collaborateurs des puissances étrangères et les luttes qu'ils affichaient n'étaient qu'un piètre simulacre pour camoufler leur haute trahison et leur soumission à la force du Dollar. » Un livre confession et un livre inventaire écrit par un homme plein d'assurance mais aussi de regrets. Un livre qui revient sur le destin d'un militaire devenu président, le parcours d'un régime qui n'a pas su se renouveler et se démocratiser , l'histoire d'un pays anciennement souverain mais qui n'a pas résisté aux assauts du néocolonialisme Daecho-Sioniste et la capacité d'un peuple à écrire sa propre histoire pour barrer la route aux falsificateurs, aux usurpateurs et aux révolutionnistes, héros d'un moment de gloire volée.