Une nouvelle polémique est en train de prendre de l'ampleur depuis quelques jours dont l'origine seraient les propos tenus par l'activiste Aziz Amami, lors d'une réunion qu'il a eu avec l'instance vérité et dignité présidée par Sihem Ben Sedrine, pour parler du projet de loi de réconciliation économique. Selon l'avocat Nizar Ayed, Amami aurait menacé, en prêtant serment, de bruler le parlement si le projet de loi de la réconciliation serait adopté par les députés de l'Assemblée des Représentants du Peuple. Il a assuré qu'une plainte aurait été déposée par 14 députés contre la présidente de l'Instance Vérité et Dignité Sihem Ben Sedrine et le blogueur Aziz Amami auprès du ministère public du tribunal de première instance de Tunis. De son côté, le parquet aurait décidé de renvoyer le dossier de la plainte devant la brigade centrale de la Garde nationale de l'Aouina. L'avocat Nizar Ayed qui a été chargé de l'affaire, aurait confié vendredi à l'Agence TAP que l'activiste avait non seulement menacé d'incendier le parlement en cas de promulgation de la loi sur la réconciliation économique et financière, mais qu'il aurait même fait l'éloge de l'organisation terroriste Daech dans son intervention. Par ailleurs, Me Ayed aurait accusé également Sihem Ben Sedrine de "complicité", sachant que celle-ci aurait publié l'intervention du blogueur sur la page officielle de l'Instance dans les réseaux sociaux. Du point de vue juridique, l'avocat a précisé que ces déclarations tombent sous le coup des articles 222 et 307 du code pénal, ainsi que des articles 13, 30 et 31 de la loi antiterroriste. Voici les noms des 14 députés signataires de la plainte : Walid Jellad, Houda Takia, Sofien Toubel, Hassan Omri, Mohamed Troudi, Mohamed Ramzi Khamis, Mohamed Ben Souf, Issam Métoui, Hatem Ferjani, Taieb Madani, Mohamed Ennaceur Bhira, Fayçal Khlifa, Imed Ouled Jibril et Ibtihej Ben Hlal.