Tel qu'on l'attendait, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s'est adressé au Peuple Tunisie, dans la soirée du dimanche 29 Novembre 2015, dans un bref discours à travers duquel il est revenu particulièrement sur la situation sécuritaire dans le pays suite au lâche attentat terroriste perpétré par un kamikaze contre les agents de la Garde présidentielle, indiquant encore une fois que la situation en Tunisie est très délicate. Le Chef de l'Etat, est revenu également sur les négociations sociales entre les deux principales organisations nationales tunisiennes, l'UGTT et l'UTICA, et leur blocage, tout en rappelant aux deux parties membres du Quartet parrain du Dialogue national lauréat du Prix Nobel de la Paix, la nécessite de conclure un accord entre eux, et ce, avant le 10 décembre 2015, date prévue pour la remise du prix Nobel. BCE, a précisé à cet effet qu'il est inacceptable que les représentants du Quartet aillent recevoir le prix Nobel de la Paix avant de parvenir à un accord concernant les augmentations salariales. Néanmoins, il a ajouté qu'il a pleinement confiance dans la volonté des deux organisations nationales pour arriver à un accord et envoyer ainsi un signe fort au monde entier, tout en remerciant l'UGTT d'avoir pris la décision d'annuler les grèves suite à la dernière attaque terroriste. Essebsi, n'a pas omis entre-autre d'aborder la crise interne du parti de Nidaa Tounes, une crise à laquelle on devrait mettre fin, surtout après que les nidaistes aient sollicité son intervention à ce sujet. Il a rappelé que lors de la fondation du parti Nidaa Tounes il n'avait promis aucun poste à personne, "à l'époque nous avions promis à tout le monde de militer dans l'intérêt de la Tunisie", toutefois, a-t-il déclaré, certaines personnes au sein du parti n'ont pas bien assimilé leur rôle et ont participé à la crise dans laquelle se trouve actuellement le parti qui a connu deux courants qui s'affrontent pour son contrôle, l'un exigeant la tenue d'un congrès électoral et le deuxième cherchant à imposer l'idée d'un congrès fondateur. Béji Caïd Essebsi a tenu à rappeler qu'aucun des leaders du parti n'est élu et qu'ils ont été tous nommés par consensus. Et comme nous en avions parlé dans notre précédent article, Béji Caïd Essebsi a pris la décision, après concertations, de proposition la formation d'une commission composée de 13 dirigeants du parti, avec lesquels il s'était réuni peu avant de prononcer son discours, et ses dirigeants sont les suivants : Boujemaâ Rmili, Abdennaceur Chouikh, Sameh Damak, Laârousi Mizouri, Aziza Hatira, Mohamed Souf, Houda Tkia, Ridha Charfeddine, Ahmed Habassi, Youssef Chahed, Hssouna Nasfi, Abderraouf Cherif et Hassen Amri. Cette commission, sera chargée de conclure un accord consensuel entre toutes les parties et aura également pour but de faire sortir Nidaa Tounes de cette crise qui, selon le Chef de l'Etat, menace la sécurité nationale d'où la nécessité d'une intervention de sa part. "Ce qui se passe à Nida Tounes a entaché l'image de la Tunisie dans le monde et en tant que président de la République je me dois d'intervenir pour sauvegarder le parti et le pays". En cas d'échec, BCE a annoncé qu'il demandera la réunion du conseil national du parti qui décidera s'il y aura un congrès électoral ou un congrès consensuel, et que la décision du conseil sera définitive. Lien vidéo du discours